lundi 2 novembre 2020

Le port obligatoire du voile relève de la sécurité nationale pour le régime en Iran

 CNRI Femmes – Le port obligatoire du voile relève de la sécurité nationale pour le régime en Iran

Le port obligatoire du voile est une question de sécurité nationale pour les dirigeants misogynes de l’Iran.

Selon des sources de la Résistance iranienne, le nombre de morts causés par le Coronavirus a dépassé les 138 000 en Iran. Hossein Gheshlaghi, membre du conseil suprême du système médical, indique que le nombre d’infections est trois à quatre fois plus élevé que les chiffres officiels.

Malgré ces circonstances, les représentants d’Ali Khamenei, Guide suprême des mollahs, donnent la priorité à une nouvelle vague de répression contre les femmes en Iran. Ils justifient leurs actions en invoquant des préoccupations de “sécurité nationale” et en ont fait une priorité pour la police (l’agence Mehr – 25 octobre 2020).

“Selon l’ordre émis par le commandant en chef des forces de sécurité de l’Etat, l’un des points critiques que la police doit prendre en compte dans l’accomplissement de ses missions est de s’occuper de combattre le vice selon la charia”, a déclaré le représentant de Khamenei dans la province de Khorassan-Razavi, Ahmad Alam ol-Hoda, à la prière du vendredi 23 octobre 2020.

Il a ensuite encouragé les forces répressives : “L’axe de responsabilité de la police est de maintenir l’ordre et la sécurité. Si les courants de luxure sont discutés en termes positifs dans la société, il n’y aura pas de sécurité ni d’ordre dans cette société” (Agence ILNA – 19 août 2020).

Pendant ce temps, Falahati, le représentant de Khamenei dans la province de Guilan, a fait l’éloge du pouvoir judiciaire et de la police pour avoir apporté leur soutien aux forces de “promotion de la vertu et de la prohibition du vice”.

Il a insisté sur la nécessité de payer le prix fort pour la survie et la sécurité des responsables du gouvernement. “La révolution a été créée pour assurer la sécurité des croyants… Nous ne devons pas être indifférents au contrevenants. Nous devons plutôt leur interdire le vice ou les dénoncer au pouvoir judiciaire et à la police.” (Agence Mehr – 23 octobre 2020).

Ghorban-Ali Dorri Najafabadi, le représentant d’Ali Khamenei dans la province de Markazi et imam du vendredi de la ville d’Arak, a également appelé au harcèlement des femmes dans la rue. “L’avertissement verbal n’est pas un crime, mais le devoir de chacun”, a-t-il déclaré (Agence Mehr – 23 octobre 2020).

“Si la police, les services de renseignement, le pouvoir judiciaire, les pasdarans et la milice du Bassidj ne prennent pas des mesures décisives contre les criminels, notre peuple sera privé de paix. Nos ennemis ne restent pas inactifs ; ils incitent chaque jour à la sédition et à la corruption”.

En outre, Habibollah Sha’bani, représentant de Khamenei dans la province de Hamadan et imam du vendredi de Hamedan, a déclaré : “La police ne doit pas permettre aux criminels de se sentir en sécurité dans la société. Dans les cas où la police n’a pas de compétence juridique, l’éthique et la justice l’oblige à être présents avec le sens du devoir dans diverses circonstances”, a déclaré Sha’bani lors d’une réunion avec les commandants des FSS le 22 octobre 2020 (Agence Fars, 22 octobre 2020).

Les dernières mesures répressives

Les dernières mesures répressives

À la suite de ces déclarations, des nouvelles sur les actions répressives menées par des organes affiliés au gouvernement ont été publiés dans les médias, qui ont tous rencontré des réactions fortes et courageuses de la part des femmes et des jeunes.

Selon le très officiel Club des jeunes journalistes, un agent féminin de “la promotion de la vertu” a été frappée par une autre femme qu’elle harcelait pour promener ses chiens.

Le commandant des pasdarans Akbar Qassemi à Racht a reconnu l’échec du régime à imposer ses propres valeurs à la population, en déclarant : “Malheureusement, avec le développement des réseaux sociaux et des médias, nous assistons à l’introduction d’une culture de l’obscénité et de l’indécence par certaines personnes qui enfreignent les normes de la société.”

Au milieu de ces menaces, les autorités ont eu recours à un autre acte de misogynie ces derniers jours. Le 22 octobre 2020, plusieurs citoyens de Royan, dans la province de Mazandaran, qui s’étaient rendus sur les tombes de leurs proches, ont découvert que les photographies des femmes mortes sur les pierres tombales avaient été recouvertes de peinture.

Les familles des défunts ont immédiatement protesté. Une personne dont la photo de la mère avait été recouverte de peinture a déclaré : “Au début, tous ceux que nous avons suivis ont dit qu’ils n’étaient pas informés. Mais ensuite, nous avons appris que cela avait été fait sur la base d’une décision de la direction.”

Selon le site officiel Entekhab, cette question a été fortement critiquée sur les plateformes en ligne. En conséquence, les fonctionnaires municipaux ont suspendu la pratique de la profanation des pierres tombales (Entekhab.ir, 25 octobre 2020)

Le port obligatoire du voile relève de la sécurité nationale pour le régime en Iran

Les conséquences négatives de 40 ans de voile obligatoire

Pendant les 40 ans de règne des mollahs, les femmes en Iran ont bravement défié les actes misogynes de l’Etat à chaque occasion. Les actes de défiance des femmes sont devenus si évidents que même les autorités du gouvernement ont été forcés de le reconnaître.

“Vraiment, pourquoi insiste-t-on tant pour faire appliquer le voile obligatoire alors qu’ils en voient les résultats négatifs depuis 40 ans ? Il est intéressant de constater que dans d’autres pays, le nombre de femmes portant le voile augmente, mais qu’il diminue en Iran”, a écrit Mostafa Tajzadeh, ancien vice-ministre de l’Intérieur et ancien adjoint aux affaires internationales au ministère de l’Orientation. (T.news – 21 octobre 2020).

Ce qu’il faut souligner à côté de ces aveux, c’est que non seulement le peuple iranien ne veut pas du voile obligatoire, mais qu’il ne veut pas de tout le régime clérical.

Lors des manifestations de décembre 2017-janvier 2018 et de novembre 2019, le peuple iranien a exigé le renversement de ce régime. Et ils répondront bientôt à cette demande.

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