mardi 19 octobre 2021

Un tribunal iranien confirme la nouvelle peine d’une Irano-britannique

 CSDHI – Une cour d’appel iranienne a confirmé un verdict condamnant une Irano-britannique emprisonnée à Téhéran à une année supplémentaire de prison. C’est ce qu’a déclaré samedi son avocat.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a déjà purgé une peine de cinq ans de prison dans la République islamique. Son avocat, Hojjat Kermani, a déclaré à l’Associated Press que la cour d’appel avait confirmé un verdict rendu au début de l’année la condamnant à une année supplémentaire.

Le verdict prévoit en outre une interdiction de voyager à l’étranger pendant un an. Cela signifie que cette Irano-britannique ne pourra pas quitter l’Iran pour rejoindre sa famille pendant près de deux ans.

En avril, la justice iranienne a condamné Mme Zaghari-Ratcliffe pour avoir prétendument diffusé de la « propagande contre le système » lorsqu’elle a participé à une manifestation devant l’ambassade d’Iran à Londres en 2009.

M. Kermani a déclaré que Mme Zaghari-Ratcliffe était « inquiète » lorsqu’il l’a informée de la décision de la cour d’appel. Il a ajouté que sa cliente était en contact avec sa famille.

Les médias officiels iraniens n’ont pas immédiatement reconnu la décision, apparemment rendue après une audience à huis clos.

Mme Zaghari-Ratcliffe a été condamnée à cinq ans de prison. La jutice avait déclaré l’Irano-britannique, coupable de complot visant à renverser le gouvernement iranien. Une accusation qu’elle, ses partisans et les groupes de défense des droits nient. Alors qu’elle était employée à la Fondation Thomson Reuters, la branche caritative de l’agence de presse, les autorités iraniennes l’ont placée en détention à l’aéroport de Téhéran en avril 2016. Elle rentrait alors en Grande-Bretagne après avoir rendu visite à sa famille.

Les groupes de défense des droits accusent l’Iran de détenir des binationaux comme monnaie d’échange pour obtenir de l’argent ou de l’influence dans les négociations avec l’Occident, ce que Téhéran dément. L’Iran ne reconnaît pas les doubles nationalités, de sorte que les détenues comme l’Irano-britannique, Nazarin Zaghari-Ratcliffe ne peuvent pas recevoir d’assistance consulaire.

Les autorités ont fait sortir Mme Zaghari-Ratcliffe de prison en raison de la pandémie de coronavirus, et elle est depuis confinée au domicile de ses parents à Téhéran.

Source : VOA

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