mardi 30 novembre 2021

Hausse des crimes d’honneur en Iran grâce aux lois misogynes

 CNRI Femmes – Il ne se passe pas une semaine sans qu’une forme de crime d’honneur ne fasse la une des journaux. L’incapacité du régime clérical à criminaliser ces meurtres a conduit à une hausse des crimes d’honneur.

La violence à l’égard des femmes est considérée comme l’une des violations les plus flagrantes des droits humains dans le monde.

Dans un article publié en 2019, le quotidien Sharq écrivait qu’une moyenne annuelle de 375 à 450 crimes d’honneur était enregistrée en Iran. Ces féminicides sont plus fréquents dans les provinces de Khouzistan, Kurdistan, Ilam et Sistan-Baloutchistan.

Les lois du régime iranien ne sont pas preuve de fermeté pour punir le meurtrier. Généralement, parce que la loi considère le père comme le propriétaire du sang de son enfant, il ne reçoit pas de chatiment proportionnel pour le meurtre de sa fille. Il s’agit d’un permis de tuer, comme en témoigne le meurtre de Romina Ashrafi en mai 2020.

Les autorités policières et judiciaires agissent également avec indifférence. Les forces de l’ordre s’arrêtent à la porte du domicile. En vertu des lois du régime clérical, les agents ne sont pas autorisés à entrer dans un domicile lorsqu’un cas de violences domestiques à l’encontre des femmes est signalé.

Voici quelques exemples choquants de crimes d’honneur en Iran au cours de l’année dernière.

hausse des crimes d'honneur
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Hausse des crimes d’honneur justifiés par des différends familiaux

Certaines militantes des droits des femmes estiment que les crimes d’honneur en Iran sont officiellement justifiés par des “différends familiaux”.

Rezvan Moghaddam, qui a documenté les crimes d’honneur en Iran au cours de la dernière décennie, remet en question cette justification. Elle déclare : “Il s’agit simplement d’un effort pour dissimuler la vérité. Par exemple, quelle pourrait être le différend familial entre un père et sa fille de 13 ans ou entre un frère et sa sœur aînée ? Il y a d’autres raisons derrière ces différends.

“Dans d’autres cas, les familles considèrent le divorce comme un déshonneur. Pour protéger la dignité de la famille, les parents masculins assassinent une femme qui demande le divorce. Encore une fois, ceci est expliqué sous le titre de ‘différend familial’.

“Des fiancés tuent certaines femmes pour avoir dit non à leurs propositions. Ces meurtres ont lieu parce que l’homme croit que le corps de sa fiancée lui appartient. Il considère sa réponse négative comme une insulte. Je pense que les crimes d’honneur sont ancrés dans le sentiment de ‘posséder le corps et la vie d’une femme’, et que tout meurtre ancré dans ce sentiment de propriété est considéré comme un crime d’honneur.”

L’augmentation catastrophique des crimes d’honneur en Iran trouve son origine dans la misogynie et la culture patriarcale institutionnalisée dans les lois et la société. Bien que le père, le frère ou le mari tienne le couteau, la faucille ou le fusil, les meurtres sont ancrés dans la vision médiévale du régime en place. Les lois du régime clérical indiquent officiellement que les femmes sont des citoyens de second degré appartenant aux hommes.

Hausse des crimes d’honneur en Iran grâce aux lois misogynes

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