jeudi 20 juillet 2023

La militante iranienne emprisonnée Sepideh Qoliyan refuse de porter le hijab obligatoire au tribunal

 – Le procès de la militante iranienne des droits civiques Sepideh Qoliyan n’a pas pu avoir lieu parce qu’elle a refusé de porter le hijab obligatoire pendant l’audience, a rapporté l’agence de presse semi-officielle ISNA le 19 juillet.

Les médias officiels ont déclaré que le procès pouvait être suivi en ligne.

La militante iranienne, Sepideh Qoliyan, purge une peine de deux ans d’emprisonnement à la prison d’Evine, à Téhéran, pour avoir « insulté » le chef suprême de la République islamique.

Une nouvelle affaire a été ouverte contre cette prisonnière politique au franc-parler à la suite d’une plainte déposée par Ameneh Sadat Zabihpour, employée de la télévision d’État.

Avant son procès, Sepideh Qoliyan avait annoncé qu’elle ne comparaîtrait pas devant « le tribunal de la République islamique ».

Mais dans une lettre vue par IranWire le 18 juillet, la militante iranienne a dit qu’elle avait changé d’avis après avoir appris que le procès se tiendrait en public.

« Comme je n’ai pas peur de dire la vérité en public, j’ai décidé de participer à ce procès et de me défendre », a-t-elle écrit.

Sepideh Qoliyan a été initialement détenue lors d’une grève des travailleurs en novembre 2018, puis condamnée à 19 ans et six mois de prison. La peine a été réduite à cinq ans en appel.

La militante iranienne a été libérée le 15 mars de cette année après avoir bénéficié d’une « amnistie », mais a été de nouveau arrêtée après avoir crié devant la prison d’Evine à Téhéran : « Khamenei le Zahhak ! Nous t’emmènerons dans la tombe ». Elle faisait référence à un roi mythique qui aurait nourri des serpents sortant de ses épaules avec des cerveaux de jeunes gens. En mai, Mme Qoliyan a été condamnée à deux ans de prison pour avoir « insulté » le guide suprême Ali Khameni.

La militante iranienne a été contrainte de passer aux aveux lors de sa détention en 2018 et, après sa sortie de prison, elle a décrit le rôle joué par Zabihpour.

« Ameneh Sadat Zabihpour était présente dans la salle d’interrogatoire. Après des heures de torture physique et mentale, elle a préparé un texte pré-écrit que j’ai dû lire devant la caméra », a déclaré Mme Qoliyan.

La militante iranienne a porté plainte contre Zabihpour, mais le système judiciaire de la République islamique a rapidement classé l’affaire.

Source : Iran Wire/ CSDHI

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