mardi 30 janvier 2024

La crise alimentaire s’aggrave en Iran : Une lutte pour les produits de première nécessité

 – Un exemple frappant de ces difficultés est l’escalade de la crise alimentaire, qui touche particulièrement la population pauvre et à faible revenu. En dépit de leurs efforts inlassables, de leurs multiples emplois, les familles iraniennes ont du mal à se procurer les denrées alimentaires les plus élémentaires.

Hoinssein Raghfar, économiste iranien de renom, a souligné la nature alarmante de cette crise alimentaire lors d’une interview accordée au site web gouvernemental Fararu. Selon M. Raghfar, le ménage iranien moyen consacre aujourd’hui 65 % de ses revenus à l’alimentation, ce qui représente une augmentation considérable par rapport aux 16 % enregistrés à Téhéran et aux 25 à 26 % dans les autres zones urbaines.

Plus inquiétant encore, ce chiffre n’était que de 35 % dans les zones rurales. Cette statistique stupéfiante est un indicateur clair de la détérioration de la situation économique en Iran. Raghfar a expliqué plus en détail l’état désastreux de la nutrition dans les ménages iraniens. La consommation annuelle de viande a diminué de façon alarmante, passant de trois à deux kilos.

“When families are forced to allocate 65% of their income to essential food items like bread, cheese, and vegetables, critical questions arise about how they manage other vital expenses like housing and healthcare,” Raghfar pointed out.
« Lorsque les familles sont contraintes d’allouer 65 % de leurs revenus à des produits alimentaires essentiels comme le pain, le fromage et les légumes, des questions cruciales se posent quant à la manière dont elles gèrent d’autres dépenses vitales comme le logement et les soins de santé », a souligné M. Raghfar.

La crise alimentaire ne se limite pas aux aliments et touche également l’éducation. Le site web de Fararu fait état d’une forte augmentation des abandons scolaires parmi les enfants issus de familles à faibles revenus, conséquence directe de leur incapacité à faire face aux dépenses éducatives de base. Les statistiques officielles du régime révèlent une réduction drastique de la consommation de viande au fil des ans. Dans les années 2010, la consommation annuelle de viande par habitant était supérieure à dix kilogrammes, un chiffre qui a chuté à environ 2,6 kilogrammes en décembre 2023.

La crise alimentaire s’est aggravée par le fait que le pouvoir d’achat des Iraniens a considérablement diminué. Le chef d’une famille de quatre salariés doit aujourd’hui consacrer environ 65 % de son revenu à un panier alimentaire minimal. Depuis 1980, le pouvoir d’achat des salariés au salaire minimum a diminué de plus de 65 %, faisant tomber le salaire minimum réel à son niveau le plus bas depuis 28 ans.

Face à ces défis croissants, la situation des travailleurs iraniens et des communautés vulnérables devient de plus en plus désespérée. L’incapacité du régime actuel à résoudre ces problèmes fondamentaux fait naître le sentiment croissant que la seule solution viable pourrait résider dans un changement politique complet. La population iranienne, accablée par un système économique insoutenable, voit dans le renversement du régime actuel une voie potentielle vers le soulagement de sa lutte permanente pour les besoins de base.

Source : Stop Fundamentalism

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