mercredi 2 octobre 2024

Les travailleurs et les retraités du secteur pétrolier en Iran réclament justice

 Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes d’Iran le 30 septembre, alors que les travailleurs et les retraités des secteurs du pétrole, du gaz et des télécommunications continuaient à réclamer des salaires plus élevés, des réformes des retraites et de meilleures conditions de travail. Les manifestations dans les principales villes du sud et de l’ouest ont mis en évidence le mécontentement croissant à l’égard des politiques économiques du régime, les manifestants faisant de plus en plus entendre leurs griefs.

À Kangan, située dans la province de Bushehr, dans le sud de l’Iran, les employés de la Pars Oil and Gas Company se sont rassemblés pour exiger des changements dans les règles de retraite et la suppression des plafonds salariaux. Le mécontentement des travailleurs reflète l’agitation croissante dans les industries vitales du pétrole et du gaz en Iran, alors que les travailleurs sont confrontés à des conditions difficiles sans compensation financière ni avantages suffisants.

À Ilam, dans la province d’Ilam, dans l’ouest de l’Iran, des retraités de la Société iranienne des télécommunications (TCI) sont descendus dans la rue, accusant le régime de violer ses propres lois en matière de retraites. Les manifestants ont exigé que les retraites soient ajustées pour correspondre à l’augmentation du coût de la vie, reflet de l’inflation galopante en Iran et des difficultés économiques qui en résultent pour les travailleurs retraités.

Simultanément, à Ahvaz, dans la province du Khuzestan, dans le sud-ouest de l’Iran, des retraités des télécommunications ont organisé leur propre rassemblement, protestant contre les faibles retraites et les mauvaises conditions de vie. En scandant des slogans tels que « Assez de promesses, nos tables sont vides », les manifestants ont exprimé leur frustration face à l’incapacité du régime à répondre à leurs revendications, soulignant le mécontentement croissant dans le sud-ouest de l’Iran.

La vague de protestations s’est poursuivie à Tabriz, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, dans le nord-ouest de l’Iran, où les retraités de la TCI ont repris leurs rassemblements sur des questions similaires, en particulier les faibles retraites et l’absence de réponse du gouvernement à leurs demandes répétées. Ces rassemblements dans le nord-ouest de l’Iran témoignent de l’ampleur géographique croissante des troubles parmi les retraités.

Pendant ce temps, les employés de la société de raffinage de gaz Fajr Jam à Bushehr, dans la province de Bushehr, dans le sud de l’Iran, ont manifesté devant le siège de leur entreprise, réitérant leurs revendications en faveur de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. La position critique de Bushehr en tant que plaque tournante du pétrole et du gaz rend ces manifestations particulièrement significatives, car les travailleurs de l’industrie continuent de faire pression pour un traitement équitable et le respect des droits du travail.

En plus de ces manifestations ouvrières, les unités de résistance de l’OMPI ont marqué le deuxième anniversaire du Vendredi sanglant de Zahedan en commémorant les martyrs et en réaffirmant leur engagement à renverser le régime. Le massacre de Zahedan s’est produit lors des manifestations de 2022, lorsque des dizaines de manifestants ont été tués par les forces de sécurité du régime. Le souvenir de cet événement ajoute une autre dimension aux protestations en cours, les manifestants signalant que leur combat s’étend au-delà des revendications économiques pour inclure une poussée plus large en faveur de la liberté et du changement de régime.

Ces manifestations reflètent une vague de mécontentement qui se poursuit en Iran. Différents secteurs de la société, des travailleurs du pétrole aux retraités, expriment leur mécontentement face à la mauvaise gestion du régime et à ses politiques oppressives. L’incapacité du régime à répondre aux besoins économiques les plus élémentaires de sa population alimente une colère généralisée, les manifestants s’unissant autour de la conviction que seule la fin de la dictature cléricale peut apporter un véritable changement.

Source : CNRI 

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