La peine de prison de quatre ans prononcée contre l'écrivain emprisonné et activiste politique pacifique Kourosh Zaim n'a aucun fondement juridique et cet homme de 77 ans devrait être libéré immédiatement en raison de son âge avancé, a dit à la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran, son avocat Giti Pourfazel.
« Cette condamnation, qui a été publiée alors qu'il était emprisonné, semble être l'exécution d'une condamnation avec sursis, qu'il avait précedemment reçu, mais les détails ne sont pas clairs », a déclaré l'éminent avocat des droits de l'homme. « Ces affaires [contre les prisonniers politiques] sont traitées de façon illicite et les autorités ne permettent pas à l'avocat ou même à la personne condamnée d'accéder à son dossier ».
Zaim, un membre dirigeant du Front national interdit, l'un des plus anciens partis de l'opposition laïque d'Iran, a été arrêté le 16 juillet 2016 et condamné à une peine de prison de quatre ans une semaine plus tard, le 23 juillet à l'insu de son avocat.
Le militant pro-démocratique avait déjà été arrêté à plusieurs reprises pour ses activités pacifiques ; il a été détenu pendant 47 jours en 2006, 91 jours en 2009 et 27 jours en 2011.
En avril 2012, Zaim a été condamné à trois ans de prison et interdit d'activités politiques et médiatiques pendant cinq ans pour « action contre la sécurité nationale » et « propagande contre l'État », mais la peine d'emprisonnement a été suspendue pendant cinq ans par la Cour d'appel en raison de sa vieillesse.
Zaim a été jugé à nouveau le 1er août 2015 pour « propagande contre l'État » et condamné à un an de prison.
Zaim, qui a écrit et traduit de nombreux ouvrages sur la politique iranienne, il a été persécuté par la dynastie Pahlavi et la République islamique pour ses activités avec le Front National. Le groupe, fondé par l'ancien Premier ministre évincé Mohammad Mossadegh et d'autres politiciens séculiers dans les années 1940, est devenu un allié de l'ayatollah Ruhollah Khomeini un an avant la révolution de 1979, mais il a été interdit en 1981 pour s'être opposé à la théocratie.
Source : Campagne Internationale pour les droits de l'homme en Iran
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