25 jeunes ont été exécutés en Iran le 2 aout, tous ensemble, une spécialité des mollahs, très versés dans les massacres. Ils ont été pendus uniquement parce qu’ils étaient de confession sunnite et parce qu’ils étaient Kurdes.
Deux crimes majeurs aux yeux des intégristes islamistes au pouvoir en Iran. Sous cette dictature religieuse, les minorités religieuses et ethniques servent de cibles vivantes. La répression est cruelle, les persécutions permanentes.
Les familles n’ont pas pu voir une dernière fois leurs enfants. La prison les a appelés pour leur dire qu’ils allaient être libérés ou que c’étaient la dernière visite. Quand les parents sont arrivés, on leur a dit d’aller à la morgue chercher les corps. Or les corps n’ont pas été restitués. Ils ont été enterrés de nuit, en toute hâte. Il s’est avéré par la suite qu’ils avaient été violemment torturés avant d’être pendus. Dans ces cas-là, les familles ne voient jamais les dépouilles mutilées, elles pourraient le dénoncer.
Aujourd’hui ces 25 familles kurdes n’ont plus de téléphones. Les services de sécurité exigent d’elles, qu’elles s’engagent par écrit à ne pas organiser de cérémonie funéraire. Elles n’ont pas le droit non plus de mettre de photos des défunts ni d’annoncer leur décès dans une publication.
Le fait est que les familles qui pleurent leur mort, n’ont pas le droit de les pleurer. Là aussi on retrouve les méthodes inhumaines des mollahs. Combien de mères de prisonniers politiques durant toutes ces années ont dû enterrer leurs enfants de leurs propres mains dans leur cour ou leur jardin, voire un bois voisin … et combien cherchent encore aujourd’hui, 28 ans après les corps des 30.000 exécutés de l’été 1988, dont l’emplacement des corps n’a jamais été révélé.
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