François Colcombet, ancien magistrat et député, intervenait le 8 février à une manifestation à Paris en solidarité avec le combat du peuple iranien pour un changement de régime en Iran. A l’occasion du 40ème anniversaire de la révolution antimonarchique, les Iraniens de la diaspora ont apporté leur soutien au soulèvement du peuple iranien pour un Iran Libre et pour dénoncer le terrorisme d’Etat iranien en Europe contre l’opposition démocratique du CNRI.
Dans son intervention, François Colcombet, membre du Comité Français pour un Iran démocratique, a déclaré :
Je suis un vieil ami de votre lutte, je suis de la génération qui avait assisté à la révolution contre le Chah. Tous nous espérions, tous nous savions qu'il y avait des mouvements qui étaient porteurs de liberté, des mouvements qui connaissaient la démocratie, on savait que certains avaient déjà préparé des modes de gouvernement avec lesquels nous serions en accord. Et puis, vous le savez, il s'est passé une catastrophe.
Puisque cette révolution a été confisquée dans des conditions tout à fait inadmissibles et scandaleuses. Et encore plus inadmissibles et encore plus scandaleux a été la tolérance, la passivité et même la complicité d'un certain nombre de pays européens et occidentaux qui ont aidé le régime, qui ont espéré qu'il évoluerait.
Et bien, maintenant on peut faire le bilan. On peut voir exactement ce qu'a donné ce régime. Il a donné une privation complète de libertés.
Tout à l'heure en venant, j’ouvrais un grand journal français de ce soir, qu'est-ce qu'on racontait ? On racontait qu’à Téhéran on vient de sanctionner un jeune chanteur, on l'interdit de chanter. Vous savez pourquoi ? Parce qu'il a tendu le micro à une jeune femme qui jouait de la guitare. Une femme n'a pas le droit de chanter en Iran. Un homme qui laisse une femme chanter est un homme qu'on interdit de travailler.
Si les Occidentaux trouvent que c'est un modèle de régime, il y a vraiment de quoi désespérer. En tout cas ce qui nous donne espoir, c'est votre force. Car il y a longtemps que vous vous luttez, et depuis longtemps vous tenez bon. D'une certaine façon, c'est plus vous qui nous donnait le courage de vous soutenir que notre propre pays. Il est tellement difficile de persuader nos compatriotes d'être raisonnables, de regarder les choses comme elles sont.
En tout cas, ce rassemblement nous donnera de l'élan et témoignera au niveau du monde que le vrai choix c'est vous, ce n'est pas le régime des mollahs.
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