samedi 2 février 2019

Facebook et Twitter suppriment les comptes liés à la campagne de désinformation du régime en Iran



Les géants des médias sociaux Twitter et Facebook ont annoncé séparément jeudi qu'ils supprimaient des milliers de comptes et de pages liés à des campagnes de désinformation provenant de l'Iran, ainsi que de deux autres pays et visant des pays du monde entier.

Les responsables de Twitter ont écrit sur un blog qu'ils avaient supprimé 2 617 « comptes malveillants » de l'Iran, tandis que ceux de Facebook ont déclaré qu'il avait suspendu 783 pages et comptes iraniens, qui avaient des centaines de milliers de « j’aime », pour « se livrer à un comportement non authentique coordonné » sur Facebook et Instagram.
Ils ont tous deux noté qu'une partie du contenu partagé par les comptes iraniens, en particulier sur des sujets comme le rôle des États-Unis dans les conflits au Moyen-Orient, notamment en Syrie et au Yémen, et les relations israélo-palestiniennes, contenait des sujets de discussion récupérés dans les médias gérés par l'État iranien. (Une page en anglais a même publié une vidéo affirmant que les attaques terroristes du 11 septembre 2001 avaient été commanditées par les États-Unis même, malgré le fait que l'Iran eût hébergé les terroristes d'Al-Qaïda qui avaient conspiré l'attaque.) Une partie de l'activité remonte à 2010.
Nathaniel Gleicher, qui assure la gestion de la cybersécurité sur Facebook, a déclaré : « Chaque fois qu'il y a des communautés où il y a une forte conversation, où les gens se rassemblent, vous verrez des acteurs essayer de cibler ce débat public. »
Twitter a également révélé que cette campagne semblait s'inscrire dans le cadre d'un effort visant à influencer les élections de mi-mandat de 2018 aux États-Unis en alimentant l'agitation autour de questions brûlantes et en décourageant les Américains de voter, ce qui n’avait pas été observé depuis les élections présidentielles de 2016.
Facebook a déclaré que l'activité sur ses sites visait principalement le Moyen-Orient et l'Asie du Sud, mais aussi des pays d'Amérique du Nord, d'Afrique et d'Europe, notamment les États-Unis, le Mexique, l'Égypte, le Soudan, la France et l'Allemagne. Twitter, quant à lui, a déclaré qu'environ un tiers des comptes qu'il a supprimés étaient en anglais.
Facebook a expliqué qu'il avait informé les services de police, les hommes politiques et les responsables des pays touchés de ses conclusions.
Facebook et Twitter ont déclaré qu'ils coordonnent leurs efforts avec les autres médias sociaux pour éradiquer cette activité malveillante. En fait, les responsables de Facebook ont été alertés pour la première fois du problème lorsque Twitter l'a porté à leur attention.
Cela a coïncidé avec une surveillance mondiale accrue de la réaction des entreprises de médias sociaux face à la diffusion de la désinformation sur leurs sites. Une chose est claire : cette menace ne disparaîtra pas et les entreprises de médias sociaux doivent trouver de meilleurs moyens pour y faire face.
En août dernier, Facebook a supprimé 652 pages, comptes et groupes liés à une campagne d'influence iranienne.

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