CSDHI - Un tribunal de Téhéran a condamné la militante des droits humains, Atefeh Rangriz, à 11 ans et six mois de prison et à 74 coups de fouet.
Atefeh Rangriz, une chercheuse emprisonnée dans la prison de Qarchak à Varamin, a été arrêtée lors d’une réunion pacifique organisée à l’occasion de la Journée internationale du travail, à Téhéran, le 1er mai 2019.
Atefeh Rangriz a comparu devant le tribunal le 5 août 2019. Le juge Mohammad Mogheiseh, juge notoirement connu en Iran, a prononcé sa peine devant la 28e chambre du tribunal révolutionnaire iranien, qui a été remise à l'avocat de Rangriz, le 31 août.
La militante syndicale Atefeh Rangriz a été arrêtée le 1er mai avec 35 autres militants syndicaux alors qu’elle participait à une réunion pacifique organisée à l’occasion de la Journée internationale du travail devant le parlement iranien à Téhéran, qui a été violemment dispersée par des agents de la sécurité et du renseignement.
À la suite de son arrestation, Atefeh Rangriz a été placée en isolement cellulaire dans la section 209 de la prison d’Evine à Téhéran pendant plusieurs semaines, sans pouvoir entrer en contact avec sa famille. Au cours de cette période, Rangriz a été soumise des interrogatoires sans la présence d'un avocat et soumise à des pressions pour « avouer » l’organisation de manifestations visant à nuire à la sécurité nationale.
Le 8 juillet, après des semaines d'interrogatoires menés par des agents des services du renseignement, elle a été conduite au bureau du procureur de la prison d'Evine et inculpée de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », de « propagande contre le système », de « trouble à l'ordre public » et d '"insultes d’agents en service ». Depuis la mi-juin, elle est détenue dans la prison de Qarchak, près de Téhéran.
Certaines des personnes arrêtées ont été libérées, mais d'autres, notamment Atefeh Rangriz et la journaliste Marzieh Amiri, ont été condamnées à des peines d'emprisonnement. Marzieh Amiri a été condamnée à 10 ans et six mois de prison et à 148 coups de fouet.
Entre-temps, le tribunal a condamné deux employés de la compagnie de bus de Téhéran à la prison et à des coups de fouet pour avoir participé à la manifestation de la fête du travail.
Nasrin Javadi, une travailleuse retraitée de la sécurité sociale, a été condamnée à 7 ans de prison et à 74 coups de fouet.
Rasoul Taleb Moghadam, chauffeur de bus, a été condamné à 74 coups de fouet, deux ans d'emprisonnement et deux ans en exil. Il est également sous le coup d’une interdiction d'utiliser un téléphone portable.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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