CSDHI - Au début du soulèvement de novembre, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a déclaré : « je n’étais pas au courant ! » (à propos de la hausse du prix de l'essence), essayant de devancer ses propres critiques sur la hausse des prix de l'essence en montrant que sa position en tant que guide suprême était supérieure à celle du reste du régime.
Cet énorme fossé s’est largement reflété dans les médias iraniens et étrangers, qui ont tous souligné qu’en tant que dirigeant, au lieu d’accepter sa responsabilité, il essayait sans relâche de se dégager de toute responsabilité.
Khamenei, en tant qu'instance suprême du pays, a le dernier mot sur toutes les affaires de l'État depuis plus de 30 ans, mais la manière dont il se défausse est déconcertante !
Un autre point important est que, dans le même discours, Khamenei a menacé le peuple et a envoyé ses Gardiens de la révolution (pasdarans) et ses Basijis pour réprimer le peuple, révélant qu'il montrerait son vrai visage chaque fois qu'il en aurait besoin. En moins de cinq jours, ses assassins ont tué plus de 600 manifestants dans les rues de l’Iran et le nombre effarant de mort a grimpé très rapidement.
Rouhani ne savait pas non plus !
Dix jours après le soulèvement de novembre, après que la communauté internationale ait condamné le régime, il était temps pour le président iranien Hassan Rouhani d’essayer de se distancier le plus possible des crimes que lui-même et son régime avaient commis.
Lui aussi, avec ses propres idées délirantes, a essayé de se débarrasser de la responsabilité de ces crimes en riant et en disant : « Je ne le savais pas non plus ».
« Comme tout le monde, vendredi matin, j'ai constaté que le prix de l'essence avait changé », a-t-il déclaré. (FARS 27 novembre 2019)
Après une déclaration aussi stupide, les médias officiels des deux factions du régime ont saisi l'occasion et se sont moqués de lui.
Le média officiel, Resalat, a écrit : « Le manque de conscience d'un président à une question d'une telle importance est-il bon ou mauvais ? »
Le président a déclaré : « J'ai appris vendredi que l'essence était rationnée ! », a écrit Kayhan dans une chronique humoristique.
Arman, un média officiel, a écrit : « Peu importe ce que dit le président, je sais ou je ne sais pas, au sujet de la date du rationnement de l'essence, sa responsabilité à l'égard du plan n'est pas annulée. »
Le site Web de Jahan-e Sanat conclut dans un article : « Le virus consistant « à se soustraire de ses obligations » concernant la nouvelle politique économique s'est également propagé au président ».
Et la dernière réflexion remonte à l’ancien maire de Téhéran, Gholmhossein Karbaschi, qui a tweeté à Rouhani : « En tant que partisan de ce gouvernement noyé dans la honte, j’ai été déçu par l’entrevue d’hier soir du ministre de l’Intérieur et doublement déçu par le rire du président aujourd’hui. Faites-preuve d’honnêteté et de mesure. » (Site Web officiel Mashreq le 28 novembre 2019)
Le journal Mardom Salari cite le refus des trois branches d’accepter un prix de l’essence : « Quand une décision importante, comme un quota d’essence, doit être prise sur la base d’un avis d’expert, après que la décision des responsables de l’État est prise à cause des conséquences du chaos et des émeutes, qui va laisser passer les conséquences d’une telle décision ?
« Le gouvernement a déclaré qu'il était en faveur du prix de l'essence à 1 200 tomans (0.32 euros) ?
« Le chef du pouvoir judiciaire, qui a dit qu'il était opposé à une telle hausse des prix de l'essence ?
« Le parlement, qui n'avait aucune connaissance et un président qui restait silencieux ? À qui le peuple doit-il s’adresser ? »
Entekhab écrit dans un article : « Certes, les déclarations récentes du président qui rappellent au peuple d’Ahmadinejad qu’elles n’étaient crédibles ni pour l'écrasante majorité des observateurs politiques ni pour le peuple. De telles remarques ne résoudront pas un seul problème des affaires du pays, mais élèveront plutôt le niveau de méfiance du peuple. » (Médias officiel Entekhab, 28 novembre 2019)
Les aveux des dirigeants du régime ont montré qu’ils étaient abasourdis par la rage et la colère du peuple et de la jeunesse rebelle et ont été choqués par la quantité de haine dont le peuple a fait preuve pour attaquer et détruire les centres gouvernementaux.
Chacun d'entre eux a tenté de discréditer ou de sympathiser avec les problèmes de la population afin de se distancer des crimes du régime consistant à tuer les personnes en colère.
Après le soulèvement, le vice-président Eshagh Jahangiri a déclaré : « Si nous estimons que nous avons commis une erreur dans notre prise de décision, nous procéderons certainement à une réforme. Le gouvernement a écouté la voix et la protestation du peuple et l'a respecté. » (Média officiel, Entekhab, 28 novembre 2019)
Mohamad Javad Abtahi, membre du Parlement, a déclaré : « Je sais de source sûre que le chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raisi, a signé la transcription de la réunion des responsables de l’État pour augmenter le prix de l'essence et fixer des rations. » (Mardom Salari, 28 novembre 2019)
Le fait que tant de confusion et de répétition causent des « Je ne sais pas, je ne suis pas spécialiste, je ne suis pas bien informé » parmi les dirigeants se reflète dans les protestations et le soulèvement du peuple iranien. Cela prouve que le projet de la hausse du prix de l'essence est un échec total.
Quelques jours après le début de la hausse du prix de l'essence, les prix des fruits et des légumes, des prix de location de voitures et d'autres facteurs ont également augmenté. Cette augmentation affecte les revenus générés par la hausse du coût de l’essence.
Un autre aspect terrible de ce projet inhumain est la discussion sur le versement de subventions comme allocation de subsistance aux 60 millions d’Iraniens qui représentent plus des trois quarts de la population. En d’autres termes, c’est une confession claire que les 60 millions de personnes vivent dans un tel état de pauvreté qu’ils ont besoin de 50.000 tomans (environ 3.61 €) par mois de subventions pour survivre.
Source : Iran Focus
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