CSDHI - Une jeune mariée iranienne qui vivait à Mashhad, dans le nord-est de l'Iran, s'est suicidée en prenant des médicaments après sa deuxième grossesse. Selon le site web officiel Aftab, la jeune fille, appelée « Banafsheh » par sa mère, s'est mariée alors qu'elle n'était qu'une enfant de 11 ans et s'est suicidée à l'âge de 18 ans en raison d'une « dépression post-partum. »
Sa mère, âgée de 47 ans, a déclaré à une assistante sociale du poste de police de Sepad que le mari de sa fille, « Mahyar », l'avait demandée en mariage il y a sept ans ; elle avait alors 11 ans. Sa mère a approuvé le mariage en raison de leurs traditions et parce qu'elle s’était également mariée lorsqu'elle n’était qu’une enfant. Elle a dit avoir convaincu le père de Banafsheh d'accepter le mariage.
« Je ne savais pas que je détruisais la vie de ma fille », a déclaré la mère de la jeune mariée iranienne dans des commentaires diffusés sur des sites internet iraniens.
« Quand elle était encore une enfant et qu'elle aurait dû jouer à la poupée, elle est tombée enceinte et berçait son premier bébé au lieu d'une poupée », a ajouté sa mère.
La femme a déclaré que Banafsheh et Mahyar vivaient à Mashhad parce que Mahyar n'avait pas un revenu suffisant pour subvenir aux besoins de sa famille à Sarakhs, une ville située à la frontière nord-est de l'Iran.
Après la deuxième grossesse de Banafsheh, à l'âge de 18 ans, sa mère s'est rendue à Mashhad pour aider sa fille avec son deuxième bébé.
« J'ai dû retourner à Sarakhs pour aider à la ferme, mais trois jours plus tard, j'ai appris que ma fille avait pris des médicaments contre la dépression et s'était suicidée. »
Sa mère a dit qu'elle porterait plainte contre Mahyar pour avoir gardé des médicaments dans la maison.
Outre les graves conséquences des mariages d'enfants sur la santé, les enfants mariés sont privés d'un avenir heureux et ne peuvent pas s’épanouir.
Un projet de loi proposant d'augmenter l'âge du mariage des enfants a été rejeté par le Parlement iranien l'année dernière. Le projet de loi dit « des enfants mariés », présenté au Parlement en 2016, proposait une interdiction absolue du mariage des filles iraniennes de moins de 13 ans et une interdiction absolue du mariage des garçons de moins de 16 ans. A l'époque, Hassan Nourozi, le porte-parole de la commission juridique du Parlement, avait défendu le rejet du projet de loi par la commission.
« A notre avis, le projet de loi proposé présente certains problèmes car de nombreux critères ne sont pas acceptables. Selon les représentants de la commission juridique, une fille de 15 ans n'est pas considérée comme un enfant ... et elle est apte à se marier », a déclaré l'ecclésiastique.
Nourozi a déclaré que selon les lois de la charia, la jurisprudence de Qom et les experts iraniens et libanais, une fille entre dans la puberté à l'âge de 9 ans et peut être considérée comme apte au mariage.
Source : Iran News Wire
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