CSDHI – Le président de la Chambre de commerce d’Iran a déclaré que le taux d’inflation de l’Iran fait partie du top dix des pays ayant le taux de croissance de l’inflation le plus élevé.
L’Iran dans le top 10 des pays ayant le plus fort taux de croissance de l’inflation
Selon l’agence de presse officielle ISNA, Qolamhossein Shafei, président de la Chambre de commerce d’Iran, a déclaré que l’Iran est dans le top 10 des pays ayant le plus fort taux de croissance de l’inflation parmi le Venezuela, le Soudan, le Zimbabwe et d’autres.
« Les rapports du centre de recherche de la Chambre de commerce d’Iran ont également confirmé la réduction de la consommation de calories en Iran. Depuis 2017, plus de 50 % des Iraniens consomment moins que les 2 100 calories quotidiennes requises « , a déclaré Shafei.
Shafei a également déclaré que la pauvreté a eu des effets sur la population urbaine. Elle a provoqué une augmentation de la migration des zones rurales vers les zones métropolitaines. Il a ajouté que cela entraînerait une augmentation des dépenses des services urbains et des difficultés de gestion.
En 10 ans, le nombres de pauvres a doublé
Le 4 octobre, le site Web d’État Jamaran News a écrit que les nouvelles statistiques sur la pauvreté en Iran montrent que le nombre de personnes pauvres en Iran a doublé au cours de la dernière décennie. Ainsi, 4 millions d’Iraniens supplémentaires vivent désormais sous le seuil de pauvreté international (4.76 euros par jour).
Le journal officiel ILNA a écrit le 5 octobre que les problèmes économiques, notamment l’augmentation du coût de la vie, ont entraîné une baisse du pouvoir d’achat des Iraniens. Dans une interview accordée à ILNA, un citoyen de Zanjan, dans le nord-ouest de l’Iran, a déclaré qu’ils en étaient venus à fouiller dans les poubelles pour couvrir leurs frais de subsistance.
« J’ai deux fils. L’un a 18 ans et l’autre est plus jeune. Mes pensions ne couvrent pas les frais de subsistance. Je récupère au moins 100 000 tomans (environ 3 euros) dans les poubelles de la ville « , explique cet habitant de Zanjan.
Un autre habitant de Zanjan travaille comme éboueur. Il a déclaré que son père souffre de diabète et que sa mère nettoie les maisons des autres.
Rassemblements de protestation dus à la pauvreté
Ces derniers mois, des enseignants, des travailleurs et des retraités iraniens, entre autres, se sont rassemblés pour protester contre leurs salaires impayés.
Les enseignants iraniens en activité et à la retraite ont manifesté dans 57 villes en septembre. Les enseignants des écoles publiques gagnent environ 3 millions de tomans, soit 86 euros. Cela les place sous le seuil de pauvreté de 10 millions de tomans en Iran.
Trois enseignants iraniens se sont suicidés à cause de la pauvreté au cours des deux derniers mois.
Sur une photo, un grand panneau d’affichage dans une ville iranienne propose aux enseignants, aux employés et aux retraités d’acheter des saucisses et de la mortadelle en « tranches ».
Augmentation du prix des denrées alimentaires de base
Des informations quotidiennes font état de l’augmentation du prix des denrées alimentaires de base, notamment le sucre, les œufs, l’huile de cuisson et le pain. En Iran, les boulangeries vendent du pain par tranches aux Iraniens pauvres. Elles tiennent des livres pour enregistrer les prêts accordés aux clients pour le pain.
Le 22 septembre, la femme d’un ouvrier de 39 ans s’est immolée par le feu. Elle a commis cet acte irréparable car son mari n’avait pas reçu de salaire depuis cinq mois à Dehdasht, dans l’ouest de l’Iran. La femme de Mohammad Javad Erfani s’est immolée. Il a également été brûlé à 30 % en essayant d’éteindre le feu. Mohammad est le père de trois enfants. Son salaire mensuel est de 5,8 millions de tomans (environ 180 euros). Cet montant est inférieur au seuil de pauvreté absolue en Iran.
Le 16 septembre, le président du groupe de travail du Comité des salaires du Conseil suprême du travail d’Iran a déclaré que le salaire mensuel du travailleur ne suffirait que pour 10 jours s’il était payé.
Source : Iran News Wire
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