jeudi 7 octobre 2021

Plusieurs enseignants iraniens maintenus en prison

 CSDHI – La nouvelle année universitaire iranienne a débuté le 23 septembre 2021. Au même moment, plusieurs enseignants iraniens se trouvent en prison. Enfermés pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains, notamment par le biais de leur activisme pacifique.

Le professeur de chimie, Gholamreza Gholami Kandazi, est en prison

Plus de trois semaines après son arrestation, le professeur de chimie Gholamreza Gholami Kandazi est toujours dans une situation incertaine à la prison d’Adelabad à Chiraz.

Les forces de sécurité l’ont arrêté, le 8 septembre et emmené dans un lieu inconnu.

Les autorités carcérales l’ont placé en isolement pendant un certain temps. Puis, les agents pénitenciers l’ont transféré à la prison d’Adelabad à la fin de son interrogatoire. Le procureur a fixé une lourde caution pour sa libération temporaire. Comme sa famille n’a pas les moyens de payer cette caution, sa détention temporaire illégale se poursuit.

M. Gholami Kandazi est un militant syndicaliste enseignant de la province de Fars qui est sur le point de prendre sa retraite après 30 ans de service.

Le 14 septembre, les forces de sécurité arrêtent violemment Mehdi Fathi

Le 14 septembre, les forces de sécurité ont violemment arrêté Mehdi Fathi, un autre militant syndicaliste de la province de Fars.  Il n’a eu qu’un bref contact avec sa famille depuis son arrestation.

Les autorités lui ont refusé tout traitement médical malgré son état cardiaque.

Un médecin spécialiste doit examiner M. Fathi. Il doit subir prochainement une opération du cœur.

L’arrestation de ce militant des droits de l’enseignant a eu lieu dans la ville de Pasargades en 2020. C’était après avoir dénoncé les malversations financières de plusieurs responsables locaux et religieux. Un tribunal de première instance l’a condamné à 14 mois de prison et à une amende. L’enseignant a été arrêté alors que l’issue de son nouveau procès qui n’a pas encore été annoncé.

Aziz Ghasemzadeh arrêté le 26 septembre

Les forces de sécurité de l’État ont arrêté Aziz Ghasemzadeh, le porte-parole de l’Association professionnelle des enseignants de Gilan, le 26 septembre.

Le canal Telegram du Conseil de coordination des syndicats des enseignants a annoncé que les forces de sécurité ont arrêté Aziz Ghasemzadeh « à son domicile dimanche après-midi et emmené dans un lieu inconnu ».

Les autorités judiciaires iraniennes n’ont pas encore annoncé le motif de son arrestation.

Il est actuellement détenu en quarantaine à la prison de Rudsar.

Protestations des enseignants iraniens

À l’instar des autres secteurs professionnels, la situation des enseignants iraniens est bien en deçà des normes internationales minimales. Les responsables du régime clérical n’apprécient pas et ne respectent pas le travail des enseignants iraniens.

Dans l’une de ses premières décisions de président élu en juin 2021, le conservateur Ebrahim Raïssi a bloqué une augmentation des salaires des enseignants. Le gouvernement précédent l’avait pourtant approuvée.

Masoud Mirkazemi, le chef de l’Organisation du plan et du budget, a déclaré que cette augmentation aurait été « très difficile » à mettre en œuvre compte tenu du déficit budgétaire massif actuel.

En réponse, les enseignants iraniens ont organisé des manifestations. Mais le régime a réagi en intimidant et en emprisonnant les militants des enseignants.

Source : Iran HRM

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