Tortures et traitements inhumains de prisonniers en Iran
La torture et le traitement inhumain des détenus et des prisonniers par les agents sont depuis toujours l’une des plus graves violations des droits humains en Iran.
Sous la torture des gardiens de prison, Amir Hossein Hatami, 22 ans, est mort au pénitencier du Grand Téhéran le 23 septembre. Les gardiens lui ont violemment frappé la tête avec des matraques.
Shahin Naseri se trouvait dans la même prison qu’Hatami. Il a perdu la vie le 21 septembre. Il avait été témoin de l’exécution du champion de lutte Navid Afkari et avait raconté comment le juge du tribunal l’avait menacé pour avoir livré ses témoignages. Après sa mort, des sources proches de la famille de Naseri ont rappelé que son corps présentait des ecchymoses visibles et une blessure à la tête, indiquant des signes de torture.
Il meurt après des coups de fouet
Des responsables du ministère du renseignement a informé la famille de Yaser Mangouri de sa mort, le 8 septembre à Oroumieh, dans la province d’Azerbaïdjan occidental. De son côté, Hadi Attazadeh a perdu la vie quelques heures après avoir reçu des coups de fouet, dans la ville d’Ahar pour consommation d’alcool.
Dans tous les cas, le système judiciaire du régime iranien a nié les informations faisant état de tortures mentales et physiques infligées aux prisonniers. Puis, en inversant ou en dissimulant la vérité, il a refusé d’accepter la responsabilité de la vie des prisonniers.
Pendant ce temps, les cas de torture se poursuivent en Iran. Et, malgré l’indignation et les plaintes des familles des victimes, ainsi que des communautés nationales et internationales, aucun responsable n’est tenu pour responsable ou traduit en justice.
Les tortures et les traitements inhumains ne font l’objet d’aucune enquête
Amnesty International a déclaré que cela « reflète la crise d’impunité qui sévit depuis longtemps en Iran. Dans le pays, les allégations de torture et d’homicides illégaux ne font l’objet d’aucune enquête et restent impunies ».
Dans une déclaration récente, ils ont indiqué que depuis janvier 2010, le régime n’a rendu aucun compte sur au moins 72 décès en détention. Ceci en dépit des informations crédibles facilement disponibles. Elles ont souligné que ces décès étaient le résultat de la torture ou de l’utilisation fatale d’armes à feu et de gaz lacrymogènes.
HRM Iran a demandé que des représentants des Nations Unies rendent visite aux prisonniers iraniens. Ils sollicitent que l’ONU ouvre une enquête sur les décès de prisonniers. Les quatre hommes qui ont perdu la vie le mois dernier, en font partie.
38 exécutions en septembre 2021
En septembre, au moins 38 condamnations à mort ont été exécutées dans les prisons iraniennes. Au moins 12 exécutions ont eu lieu pour des délits liés à la drogue et 21 pour des meurtres.
Outre les récents cas de torture, des responsables du régime ont exécuté un certain nombre d’hommes, la semaine écoulée par. Farhad Salehi Jabehdar, 30 ans, sont décédés à la prison centrale de Karaj le 29 septembre après leur condamnation à mort pour viol.
Salehi se trouvait en prison depuis 2018, à la suite de son crime, commis un an plus tôt. Le père de sa victime a demandé l’abandon de la peine de mort en 2019. Pourtant, le président du régime Ebrahim Raïssi a refusé cette requête.
Abbas Gholi Salehi, 42 ans, était exécuté le même jour que Jabehdar à la prison de Dastgerd, à Ispahan, après sa condamnation à 20 ans de prison pour des accusations de drogue, pour lesquelles la justice iranienne l’a ensuite acquitté.
Source : INU
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