La situation économique en Iran continue de se détériorer quotidiennement. Les reportages des médias d’État iraniens ne cachent pas non plus la profondeur de cette crise. Ils reconnaissent également que le nouveau président du régime, Ebrahim Raïssi, et son administration ne pourront résoudre le désastre économique provoqué par des mollahs.
« Le pouvoir d’achat des Iraniens a fortement chuté et ils ont du mal à acheter même les produits de première nécessité, car la consommation de produits alimentaires importants tels que la viande, les œufs et les produits laitiers a chuté de façon spectaculaire de 50 % », a écrit le 2 octobre le quotidien d’État Jahan-e Sanat.
« En d’autres termes, au cours de l’année écoulée, la consommation de produits alimentaires importés parmi les Iraniens a diminué de 40 à 50 %, ce qui montre que les Iraniens sont généralement plus pauvres et que leur table alimentaire est plus vide », ajoute Jahan-e Sanat.
Selon le quotidien d’État Kar-o Kargar du 3 octobre, « la flambée des prix et la hausse du taux d’inflation ont fait passer le coût de la vie des gens de 40 millions de tomans par an en 2018 à plus de 63 millions de tomans en 2021 ».
En d’autres termes, les Iraniens ont du mal à joindre les deux bouts alors qu’ils vivent dans l’un des pays les plus riches en ressources naturelles.
Selon le quotidien d’État Hamdeli du 2 octobre, « la sécurité alimentaire du peuple iranien est en danger ».
« Le Centre des statistiques a annoncé l’inflation pour septembre à % 45,8 %. Ainsi, les prix des denrées alimentaires dépassent les 60%. En 2018, un septième de la population n’était pas en mesure de se procurer les calories dont elle avait besoin, et maintenant les rapports indiquent que la consommation par habitant de viande, de riz et de produits laitiers en Iran est en baisse », a écrit Hamdeli, ajoutant : « Le prix du panier alimentaire a presque quadruplé par rapport à 2016. Une comparaison des prix de la viande rouge au cours de la dernière décennie montre que ce produit est devenu environ 12 fois plus cher. »
Alors que les chiffres mentionnés ci-dessus montrent à quel point la crise économique iranienne est grave, le quotidien d’État Setareh Sobh a reconnu le 3 octobre : « En Iran, seuls les centres gouvernementaux tels que la Banque centrale et le Centre des statistiques annoncent le taux d’inflation.
Cependant, le taux d’inflation annoncé par les centres gouvernementaux a été remis en cause par le secteur privé, les coopératives et le public. Le gouvernement [hésite] à annoncer son taux d’inflation réel. »
Le quotidien public Mardom Salari a demandé le 2 octobre : « Pourquoi nos problèmes économiques urgents ne sont-ils pas résolus et notre situation empire-t-elle ? »
Il reconnaît ensuite que la « politique intérieure et étrangère du régime ne sert pas à résoudre les problèmes économiques. Si nous disons que l’économie est prioritaire, tout le pouvoir politique, tant au niveau national qu’international, doit servir l’économie, alors que ce n’est pas le cas. »
L’économie iranienne souffre de la corruption institutionnalisée du régime et de mauvaises politiques économiques.
Le peuple iranien n’a pas les moyens de se nourrir sous le règne des mollahs
« La réalité est qu’avec ce style pourri de gestion et d’adoption de lois quotidiennes restreignant ou détruisant les petites entreprises, non seulement il n’y aura aucune amélioration dans le pays, mais aussi le pays ne fera que reculer. En conséquence, nous verrons le capital humain et économique quitter le pays », a écrit le quotidien d’État Ebtekar, le 3 octobre.
On pourrait soutenir que les sanctions internationales contre Téhéran nuisent également à la situation économique de l’Iran. Les sanctions internationales aggravent cette situation, mais elles pourraient être levées si le régime cessait d’utiliser la richesse nationale de l’Iran pour financer le terrorisme ou poursuivre son projet nucléaire totalement inutile.
Tout en soulignant le quotidien public Eghtesad-e Pouya a soutenu que « la plupart de nos problèmes économiques ont des racines internes, et même les sanctions ne sont pas la cause principale de ces problèmes ». Les sanctions sont le résultat des activités malfaisantes du régime et pourraient être arrêté immédiatement si le régime cesse ses activités illicites.
« La plupart des sanctions sont imposées en raison de (notre) idéologie. Défendre l’idéologie entraînera des coûts, mais notre discussion ne porte pas sur le pourquoi et la manière dont les sanctions sont imposées.
La question est de savoir pourquoi refusons-nous de prendre des chemins sûrs contre les sanctions et imposons-nous des coûts économiques à notre pays ? », a demandé Eghtesad-e Pouya.
La vérité est que le régime ne peut emprunter aucune de ces « voies sûres », telles que l’adoption de la Convention du Groupe d’action financière (GAFI). Le financement du terrorisme et l’oppression du peuple iranien sont deux piliers de l’existence du régime.
Il convient de noter que si certains responsables et médias d’État appellent à l’adoption des conventions du GAFI, le régime ne peut pas le faire. Ces conventions empêchent le régime de financer toutes les entités terroristes, y compris les gardiens de la révolution (CGRI) et sa force Qods, qui sont tous deux considérés comme des organisations terroristes.
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