La lutte pour l’égalité et la liberté
Dans les marches qui ont conduit à la révolution, il y avait des femmes professionnelles sans hijab ni foulard et des femmes issues de milieux traditionnels portant le voile noir traditionnel ; il y avait des femmes issues de familles de classe moyenne et inférieure, accompagnées de leurs conjoints et de leurs enfants.
Toutes ces femmes marchaient côte à côte, espérant que la révolution leur apporterait une amélioration de leur statut économique et social et surtout la liberté et une amélioration de leur statut juridique.
Une pression croissante : Répression contre les femmes iraniennes
Au cours des premières années qui ont suivi la révolution de 1979, l’insistance de Khomeini à maintenir les femmes à l’écart de la participation active aux aspects politiques, sociaux et économiques de la société a finalement conduit à imposer le hijab aux Iraniennes et à faire de nombre d’entre elles des femmes au foyer.
En fait, de nombreuses femmes ont été exclues de divers domaines. Au cours des décennies suivantes, la République islamique a mené diverses politiques imposant une série de restrictions aux femmes iraniennes.
L’escalade de la pression sur les femmes iraniennes
La pression exercée sur les femmes iraniennes s’est intensifiée ces dernières années, en particulier au cours des huit derniers mois, lorsqu’elles ont joué un rôle essentiel dans l’organisation des manifestations antigouvernementales dans tout le pays. Pour mieux étouffer leurs voix, le régime a proposé de nouvelles mesures visant à faire taire les dissidents et à réduire l’activisme des femmes.
Dévoilement du projet de loi sur la chasteté et le hijab
Pour mieux acculer les femmes iraniennes, le régime de Téhéran s’est employé à élaborer de nouvelles mesures répressives, dans l’espoir de les réduire au silence.
Le pouvoir judiciaire iranien a finalement publié des parties de sa proposition de loi sur la chasteté et le hijab, afin que le public puisse se faire une idée plus claire de la proposition de cette branche et des opinions du gouvernement.
Selon la Voix de l’Amérique, ce projet de loi préparé par le pouvoir judiciaire a été envoyé au gouvernement le 9 mai, et le conseil d’administration l’a approuvé et l’a envoyé au parlement le 27 mai. Ce projet de loi a été envoyé au parlement avec une « double urgence ». Selon les règles internes du Parlement, il doit être soumis au vote en urgence lors de la première réunion suivant l' »annonce de la réception ». S’il est approuvé par le parlement, il sera inscrit à l’ordre du jour du parlement 48 heures plus tard.
Dans ce projet de loi, le pouvoir judiciaire a tenté de faire de la « constitution d’un dossier judiciaire » la dernière étape de la procédure, alors que dans les premières étapes, il suffit d’avertir, d’infliger des amendes et de fermer des lieux.
Dans le texte publié, les actions décrites comme « la découverte du voile par les femmes », « la nudité corporelle » et « le port de vêtements fins qui dévoilent le corps » sont considérées comme des « crimes » et « les auteurs de ce crime seront avertis jusqu’à trois fois après avoir été identifiés par des systèmes de surveillance intelligents, et des amendes ont été imposées, et en cas de récidive pour la quatrième fois, ils seront renvoyés devant les autorités judiciaires ».
De même, dans ce projet de loi, si le délit d’absence de hijab dans une voiture est constaté, après deux avertissements et une amende financière pour la troisième fois, en plus de l’amende, le véhicule sera saisi électroniquement pendant sept jours.
Ce projet de loi traite également de la question de la découverte du hijab par les employés des agences gouvernementales. Il souligne que le délit consistant pour les employés des agences gouvernementales à découvrir le hijab sera poursuivi jusqu’à trois fois par le biais des « mécanismes de supervision de l’agence concernée ». Le contrevenant sera renvoyé devant les autorités judiciaires en quatrième instance.
Dans le cas des clientes qui se rendent dans les institutions gouvernementales et publiques, il est également stipulé que si elles commettent le crime de découvrir le hijab, elles seront privées de « recevoir les services administratifs de cette institution ».
Dans ce projet de loi, le respect du hijab obligatoire a été étendu au cyberespace. Les personnes qui commencent à faire de la publicité contre le hijab dans le cyberespace sont d’abord mises en garde par la « Faraja », en plus de la « suppression de la page ou des pages du site web ou de la base d’informations », puis par la « privation des services Internet » pour une période de trois à six mois et une amende. Enfin, l’auteur de l’infraction sera présenté aux autorités judiciaires en troisième instance.
Dévoilement du projet de loi sur la chasteté et le hijab
Il y a quelques jours, lors d’une conférence de presse, le porte-parole du pouvoir judiciaire, tout en annonçant la formation de « branches spéciales » pour soutenir les « bonnes actions » dans tout le pays, a souligné que « personne n’est autorisé à empêcher les individus de faire de bonnes actions et d’interdire les mauvaises ».
Les petits caractères de cette nouvelle législation sont le fait indéniable que les femmes d’Iran ont mis ce régime à genoux et, par leurs actes de mécontentement généralisés, ont montré leur courage et leur résilience. Comme l’a dit Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne : Les mollahs misogynes sont déterminés à détruire les droits et les libertés des femmes iraniennes et à bafouer leur dignité. Ils veulent ainsi consolider les piliers de leur régime autoritaire. Aux mollahs misogynes, je dois dire que vous avez tout à fait tort ; vous n’atteindrez jamais vos souhaits.
Vous avez utilisé toutes les formes possibles d’humiliation, d’oppression, de répression, de torture et de meurtre contre les femmes iraniennes. Mais soyez sûrs que vous recevrez le coup fatal de la part de ceux que vous n’avez jamais comptés. Bien sûr, votre nature réactionnaire ne vous permet pas de les considérer. Mais soyez sûrs que votre régime oppressif sera balayé par les femmes libres et conscientes d’Iran.
Source : Iran News Wire/ CSDHI
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