Le projet de loi, présenté au parlement le 24 mai par le gouvernement d’Ebrahim Raïssi, prévoit des sanctions sévères pour les femmes qui enfreignent les règles obligatoires relatives au port du voile. Le non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique est considéré comme de la « nudité ».
Les contrevenantes s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 8 millions de tomans (150 dollars), qui seront doublées si elles ne sont pas payées dans un délai d’un mois, à la perte de leur emploi et à l’interdiction d’utiliser les médias sociaux pendant une période pouvant aller jusqu’à un an.
Les récidivistes risquent une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans.
Le projet de loi sur la chasteté et le hijab a reçu le soutien de certains responsables de la République islamique qui considèrent le hijab comme une « ligne rouge » à ne pas franchir.
Ses détracteurs affirment que la loi proposée est axée sur des mesures punitives, qu’elle restreint les libertés individuelles et qu’elle interfère injustement avec les choix vestimentaires des individus.
Ce projet de loi controversé sur le hijab a été élaboré à la suite de plusieurs mois de manifestations nationales réclamant davantage de libertés et de droits pour les femmes.
En Iran, toutes les femmes doivent cacher leurs cheveux avec un hijab (foulard) et porter un pantalon ample sous leur manteau lorsqu’elles sont en public, mais un nombre croissant d’Iraniennes sont apparues en public sans se couvrir la tête.
Les autorités ont réagi en fermant des centaines d’entreprises dont les propriétaires ou les gérants ne respectaient pas les règles relatives au hijab, et des chauffeurs de taxi ont été condamnés à des amendes pour avoir transporté des femmes sans foulard. Des policiers et des bénévoles lancent des avertissements dans les métros, les aéroports et d’autres lieux publics. Des messages textuels ciblent les conducteurs qui transportent des femmes non voilées dans leur véhicule.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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