Marzieh Nikara, éminente avocate et militante des droits de l’Homme, a été condamnée à un an d’emprisonnement par la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
La séance du tribunal, qui s’est tenue le dimanche 14 mai 2023, s’est conclue par sa condamnation à un an d’emprisonnement pour “activités de propagande contre le régime” et “diffusion de faussetés”. Un autre avocat des droits de l’Homme, Mohammad Seifzadeh, a également été condamné à un an de prison pour des accusations similaires.
Cette affaire fait suite à une lettre rédigée par un groupe de défenseurs des droits de l’Homme et d’experts juridiques à l’intention du Secrétaire général des Nations Unies, concernant la répression et l’intimidation des citoyens lors des manifestations nationales de 2022-2023.
En outre, Forough Sheikhol Eslami Vatani, membre de l’Association centrale du barreau, a été convoquée par la branche 7 de la Cour de sécurité de la prison d’Evine. Elle doit comparaître devant le tribunal, situé dans la prison d’Evine, le 24 mai 2023. Deux autres avocats, Yashar Kazemi et Shayan Zadegan, ont été simultanément convoqués en tant que Forough Sheikhol Eslami Vatani.
Dans une convocation séparée, Tutia Partovi Amoli, avocate spécialisée dans les droits de l’Homme et membre de l’Association centrale du barreau, a également été convoquée au palais de justice. Les raisons exactes de cette convocation n’ont pas été révélées pour le moment.
La date du procès de l’avocate des droits de l’Homme Farzaneh Zilabi est fixée
La date du procès de l’avocate Farzaneh Zilabi, qui fait l’objet de multiples accusations, a été fixée au 4 juin 2023 à la section 113 du tribunal pénal d’Ahvaz. Cette annonce intervient après l’annulation d’une session précédente du tribunal en raison d’une erreur de procédure et de l’absence de notification à l’un des avocats de Zilabi. Les charges retenues contre Mme Zilabi concernent la “diffusion de fausses informations” et sa participation présumée à des activités de soutien au soulèvement national de 2022-2023.
Zilabi s’était déjà défendue contre les accusations d'”insulte aux dirigeants”, d'”appartenance à des groupes anti-régime”, de “conspiration et collusion pour agir contre la sécurité nationale”, d'”activités de propagande contre le régime” et de “diffusion de faussetés” lors d’un procès qui s’est tenu le 14 février 2023 au palais de justice d’Ahvaz. Elle a été temporairement libérée sous caution à l’issue de la séance. Mme Zillabi a été privée du droit d’avoir un avocat lors de cette séance et après la séance, elle a été libérée temporairement et jusqu’à la fin de la procédure.
Mme Zilabi est connue pour avoir représenté des cas tels que celui des travailleurs de la canne à sucre de Haft Tapeh et des détenues récentes, notamment Mehrnoush Tafian, Mandana Sadeghi et Ronak Razaei.
Ces développements concernant la condamnation et la convocation d’avocats spécialisés dans la défense des droits de l’Homme mettent en lumière les préoccupations actuelles concernant la liberté d’expression, les procès équitables et la protection des professionnels de la justice en Iran. L’intensification de la surveillance et des actions en justice contre les avocats des droits de l’Homme impliqués dans des affaires liées aux manifestations et aux manifestants appelle les organisations de défense des droits de l’Homme à prendre des mesures pour attirer l’attention sur le manque d’indépendance du système juridique et du pouvoir judiciaire iraniens.
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