Dans une puissante manifestation de mécontentement, les familles de prisonniers condamnés à l’exécution se sont rassemblées le lundi 15 mai devant le bâtiment judiciaire de la rue Keshavarz à Téhéran. Elles ont protesté avec véhémence contre le nombre croissant d’exécutions et ont exigé l’arrêt immédiat des ordres d’exécution injustes imposés à leurs proches.
Portant des messages sincères, les enfants des prisonniers tenaient des pancartes affichant des phrases telles que “N’exécutez pas mon père” et “Non à l’exécution”, demandant avec passion qu’il soit mis fin à ces actes de peine capitale. De leur côté, les familles des personnes condamnées pour trafic de drogue ont scandé “N’exécutez pas”, soulignant ainsi leur opposition à l’exécution de leurs proches.
Cependant, les forces de sécurité de l’État ont eu recours à des mesures énergiques, attaquant le rassemblement pacifique des familles et les empêchant de continuer à se réunir.
Pendant ce temps, à Bandar Abbas, les familles de prisonniers ont organisé un rassemblement de protestation devant la prison de Bandar Abbas.
Dans la soirée du samedi 14 mai, à Ispahan, un groupe de personnes courageuses a exprimé ses inquiétudes quant à l’exécution potentielle de trois accusés. Ils ont organisé un rassemblement de protestation devant la prison de Dastgerd. Les participants se sont heurtés aux forces de répression, exprimant leur forte opposition aux ordres d’exécution. En réponse à la protestation du peuple, les agents du régime ont déployé des grenades lacrymogènes pour réprimer la manifestation.
Ces protestations interviennent alors que des informations alarmantes font état d’exécutions en Iran. Depuis le 21 avril 2023, le régime des mollahs a exécuté au moins 90 personnes, ce qui renforce les inquiétudes.
Les exécutions reflètent la situation du régime parallèlement aux conditions de la société. Depuis au moins six mois, les gens sont descendus dans la rue, réclamant sans relâche la chute du dictateur oppresseur. Leurs voix résonnent sur les toits et les murs de la ville, exprimant un profond désir de changement.
Parallèlement au cycle des exécutions, l’Iran connaît une vague de migration intellectuelle et de fuite des cerveaux. En outre, le seuil de pauvreté monte en flèche, le prix du dollar a atteint des niveaux sans précédent et la valeur de la monnaie iranienne, le toman, se fane comme une feuille sèche dans le vent.
Alors que les tensions s’intensifient et que le climat sociopolitique reste agité, l’Iran se trouve à un moment critique où les actions du régime et leurs répercussions sur la société sont mises en évidence, exigeant une attention et une résolution immédiates.
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