Ces manifestations massives, de plus en plus violentes, ont fait plus de 750 morts et entraîné l’arrestation de plus de 30 000 personnes. Les tensions ont atteint leur paroxysme tôt samedi matin lorsque des jeunes d’Isfahan ont attaqué une base du Bassidj, le corps paramilitaire des pasdarans, en réaction à l’exécution de trois manifestants.
Dans le même temps, à Saravan, dans le sud-est de l’Iran, des hommes armés ont tué six membres des unités militaires frontalières du régime tôt dimanche, selon l’agence de presse semi-officielle Tasnim. Un autre membre a été blessé, ce qui marque une recrudescence des attaques similaires contre les forces de sécurité à travers le pays.
Les unités de résistance du MEK ont fait écho au sentiment anti-régime en exposant une grande image du chef de la résistance iranienne Massoud Radjavi et de la présidente élue du CNRI Maryam Radjavi sur l’avenue de la municipalité de Rezvanshahr, dans la province de Gilan.
La réponse musclée du régime à ces manifestations massives s’est étendue à l’arrestation de Hossein et Mehdi, frères de Majid Kazemi, exécuté vendredi à Ispahan. Ils ont été détenus avec leur sœur, Somayeh Kazemi, par les forces de sécurité des mollahs, selon l’organisation Hengaw pour les droits de l’homme.
Samedi soir, des manifestations massives ont eu lieu à Téhéran, les manifestants réclamant la fin du règne de Khamenei. Des rassemblements similaires ont été signalés à Mashhad, Shiraz, Abdanan, Gorgan et dans d’autres villes, les habitants allumant des feux et établissant des barrages routiers en signe de défi.
Les grèves deviennent également une forme courante de résistance, les chauffeurs de camion du terminal principal de Bandar Abbas prévoyant une grève nationale à partir de lundi. Dans le même temps, les retraités et les pensionnés protestent pour leurs droits en réponse à la faiblesse de leurs pensions et à la détérioration de leurs conditions de vie.
Au milieu des troubles civils, trois détenus ont été exécutés dans la prison de Qezel Hesar à Karaj tôt samedi matin, ce qui a déclenché une manifestation de leurs familles, qui ont été brutalement réprimées par les forces de sécurité du régime.
En signe d’unité, les étudiants de plusieurs universités, dont l’université de Téhéran, l’université Tarbiat Modares et l’université nationale, se sont rassemblés pour protester contre les récentes exécutions et les règles strictes imposées par le régime sur les campus. De même, les étudiants de l’université de Zanjan se sont mobilisés contre les règles strictes du campus tout en exprimant leur solidarité avec les familles des victimes d’exécutions.
Les chauffeurs contractuels d’Oroumieh et les employés municipaux d’Ilam ont rejoint le mouvement de grève, protestant contre des salaires impayés, des augmentations de salaire insuffisantes et des problèmes contractuels. L’escalade rapide des troubles est le signe d’une vague de résistance croissante contre la répression du régime et les violations des droits de l’homme.
Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI
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