Iran Human Rights exige une réponse ferme à l’exécution publique à Maragheh
Un homme condamné à mort pour efsad-fil-arz (corruption sur terre) a été pendu publiquement à Maragheh, le 25 mai dernier. Les médias officiels ont publié une vidéo graphique de la pendaison publique montrant des enfants dans l’assistance.
Mettant en garde contre la reprise des exécutions publiques, Iran Human Rights exige une réponse sérieuse de la part de la communauté internationale pour mettre fin à ces crimes d’État.
Le directeur de l’organisation, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « L’exécution publique d’aujourd’hui et sa publication par les médias d’État montrent le vrai visage horrifiant d’un gouvernement qui tente de prolonger son règne par la cruauté, l’humiliation et l’intimidation de la société.
« La communauté internationale ne peut tolérer de telles pratiques médiévales en 2023. L’élection du représentant d’un tel gouvernement à la présidence du Forum social du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a gravement entamé la crédibilité du Conseil », a-t-il ajouté.
Selon Rokna, l’homme a été pendu en public à Maragheh le 25 mai. La victime, dont le nom n’a pas été révélé, a été condamné à mort pour des accusations d’efsad-fil-arz (corruption sur terre) par le biais de « corruption généralisée et de prostitution ». Il avait été arrêté il y a environ huit ans, selon les informations.
L’année 2021 est la première année depuis plus de dix ans au cours de laquelle la République islamique n’a procédé à aucune exécution publique. Cela fait suite à l’année 2020, au cours de laquelle une seule exécution a été enregistrée, soit le nombre le plus bas depuis 2016, année où Iran Human Rights a commencé à surveiller systématiquement les exécutions en Iran. Rien n’indique que la baisse du nombre d’exécutions publiques soit le résultat d’un changement de politique, mais plutôt une conséquence des restrictions imposées par la pandémie de COVID-19. En 2022, les exécutions publiques sont revenues dans les rues d’Iran avec deux personnes exécutées publiquement. Au moins cinq autres hommes ont été condamnés à des exécutions publiques, dont les ressortissants afghans Mohammad Ramez Rashidi et Naeim Hashem Ghotali.
Ali Piri exécuté pour meurtre à Oroumieh
Ali Piri, qui avait été condamné à une peine de qisas (la loi du talion) pour meurtre, a été exécuté à la prison centrale d’Oroumieh, le 25 mai. Il se nommait Ali Piri, 40 ans.
Une source informée a déclaré à Iran Human Rights qu’Ali Piri avait été arrêté il y a environ trois ans.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, son exécution n’a pas été rapportée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Selon le rapport annuel 2022 sur la peine de mort, au moins 582 personnes ont été exécutées en Iran. Parmi elles, 288 ont été exécutées pour meurtre.
Les personnes accusées de « meurtre intentionnel » sont condamnées à une peine de qisas, indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison de l’absence de gradation dans la loi. Une fois l’accusé condamné, la famille de la victime doit choisir entre la mort en guise de châtiment, la diya (prix du sang) ou le pardon.
4 hommes dont 2 Baloutches exécutés à Kerman
Exécutions de quatre hommes sur des accusations liées à la drogue dans la prison centrale de Kerman
Selon Hal Vash, quatre hommes ont été exécutés dans la prison centrale de Kerman le 25 mai. Ils étaient issus de la minorité baloutche et s’appelaient Ali Shahriari, 40 ans et Ghaderbakhsh Dehani, 39 ans, et Abdolrasoul Jamishidi, 55 ans et Ali Salari.
Ils ont tous été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire sur la base d’accusations liées à la drogue. Ghaderbakhsh Dehani était dans le couloir de la mort depuis environ cinq ans et Abdolrasoul Jamishidi a été arrêté il y a environ trois ans.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, leurs exécutions n’ont pas été signalées par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Les minorités ethniques, les Baloutches en particulier, sont largement surreprésentées dans le nombre d’exécutions en Iran. En 2022, au moins 174 membres des minorités baloutches, dont trois femmes, ont été exécutés dans 22 prisons iraniennes, ce qui représente 30 % de l’ensemble des exécutions. Ces minorités ne représentent que 2 à 6 % de la population iranienne.
Les minorités baloutches ont également représenté près de la moitié des exécutions liées à la drogue en 2022. 47,3 % des 256 personnes exécutées pour des accusations liées à la drogue étaient des Baloutches.
Selon le rapport annuel sur la peine de mort de 2022, au moins 256 personnes ont été exécutées pour des infractions liées à la drogue en 2022, soit plus de deux fois plus qu’en 2021 (126) et dix fois plus qu’en 2020 (25).
Exécutions des Baloutches Mohammad Darayi et Mehdi Salari, à Jiroft
Mohammad Darayi et Mehdi Salari, deux Baloutches condamnés à mort pour des accusations liées à la drogue, ont été exécutés dans la prison de Jiroft, le 25 mai. Il s’agit de Mohammad Darayi (Golbacheh), âgé de 30 ans, et de Mehdi Salari, âgé de 48 ans, condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire pour des affaires de drogue. Mohammad était derrière les barreaux depuis environ quatre ans.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, leurs exécutions n’ont pas été signalées par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Les minorités ethniques, les Baloutches en particulier, sont largement surreprésentées dans le nombre d’exécutions en Iran. En 2022, au moins 174 membres des minorités baloutches, dont trois femmes, ont été exécutés dans 22 prisons iraniennes, ce qui représente 30 % de l’ensemble des exécutions. Ces minorités ne représentent que 2 à 6 % de la population iranienne.
Les minorités baloutches ont également représenté près de la moitié des exécutions liées à la drogue en 2022. 47,3 % des 256 personnes exécutées pour des accusations liées à la drogue étaient des Baloutches.
Selon le rapport annuel sur la peine de mort de 2022, au moins 256 personnes ont été exécutées pour des infractions liées à la drogue en 2022, soit plus de deux fois plus qu’en 2021 (126) et dix fois plus qu’en 2020 (25).
Exécutions de Shaban Yousefi et d’un homme non identifié, à Gorgan
Shaban Yousefi et un homme non identifié ont été exécutés pour meurtre à la prison centrale de Gorgan.
Selon l’agence de presse HRANA, deux hommes ont été exécutés à la prison centrale de Gorgan le 16 mai. Il s’agirait de Shaban Yousefi et d’un homme seulement identifié comme Bezi (nom de famille inconnu), qui avaient été condamnés à une peine de qisas (la loi du talion) pour meurtre.
Une source informée a déclaré : « Bezi avait commis le meurtre au cours d’une querelle d’héritage et avait été condamné à mort.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, leurs exécutions n’ont pas été signalées par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Selon le rapport annuel 2022 sur la peine de mort, au moins 582 personnes ont été exécutées en Iran. Parmi elles, 288 ont été exécutées pour meurtre.
Les personnes accusées de « meurtre intentionnel » sont condamnées à une peine de qisas, indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison de l’absence de gradation dans la loi. Une fois l’accusé condamné, la famille de la victime doit choisir entre la mort en guise de châtiment, la diya (prix du sang) ou le pardon.
Sources : IHR/CSDHI
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