Majid Kazemi, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi ont été arrêtés en novembre 2022 après avoir participé à des manifestations à Ispahan dans le cadre des protestations nationales déclenchées par la mort en détention de Mahsa (Zhina) Amini.
En outre, des informations indiquent que les forces de sécurité ont enlevé le frère de Majid Kazemi.
Ces dernières pendaisons s’inscrivent dans le cadre d’une vague d’exécutions en Iran. Le système judiciaire du régime a également exécuté quatre autres personnes à Isfahan vendredi. Au cours de la semaine du samedi 13 mai au vendredi 19 mai, au moins 40 prisonniers ont été exécutés, et depuis le début du mois persan actuel (21 avril), 116 prisonniers ont été exécutés sur ordre de Khamenei. Cela signifie que le régime exécute une personne toutes les six heures.
À la suite de ces exécutions, les habitants de plusieurs villes, dont Isfahan, Téhéran, Karaj, Bandar Abbas, Dehgolan, Mashhad et Mahabad, sont descendus dans la rue et ont scandé des slogans contre Khamenei.
Les manifestants ont scandé :
« Cette année est l’année du renversement du régime ».
« Nous ne voulons pas d’un régime de bourreaux ! »
« Mort au dictateur ! »
« Mort à Khamenei ! »
« Nous jurons sur le sang des martyrs que nous tiendrons jusqu’à la fin ! »
Au même moment, sept prisonniers ont été transférés dans des cellules d’isolement de la prison de Ghezel Hesar à Karaj (à l’ouest de Téhéran) en vue de leur exécution.
Les familles des prisonniers condamnés à mort, Saeed Garavand, Samad Garavand et Shahab Mansoori Nasab, se sont rassemblées devant la prison Ghezel Hesar de Karaj pour protester contre le transfert de leurs proches en vue de leur exécution. Ces familles se sont rassemblées pour sauver leurs proches, mais les forces de sécurité les ont battues et maltraitées.
Les forces de sécurité frappent les familles des prisonniers
Selon Amnesty, l’Iran a été à l’origine de 70 % des exécutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2022.
Depuis leur arrivée au pouvoir, les mollahs ont cherché à présenter les exécutions comme un moyen de faire respecter la justice sous divers prétextes juridiques. Le droit à la vie est un droit humain indéniable, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme en tant que troisième article, au même titre que la liberté et la sécurité. Cependant, le régime iranien a toujours utilisé les exécutions comme un outil politique pour réprimer ses opposants.
Dans la situation explosive que connaît actuellement la société iranienne, l’augmentation du nombre d’exécutions ne sert à rien d’autre qu’à promouvoir la violence d’État et à empêcher le peuple de se soulever. Il ne fait aucun doute que le fascisme religieux s’est tourné vers les exécutions pour combattre l’esprit de protestation.
Le pouvoir judiciaire du régime sait que c’est le seul moyen d’empêcher les soulèvements populaires et les protestations.
Source : Iran Focus (site anglais)/ CSDHI
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