La République islamique d’Iran est l’un des principaux bourreaux au monde, avec au moins 576 exécutions l’année dernière, soit une augmentation de 83 % par rapport à 2021, où 314 exécutions avaient été recensées, a indiqué l’organisation de défense des droits humains basée à Londres dans son bilan annuel sur la peine de mort.
« Les autorités iraniennes ont continué à utiliser la peine de mort comme outil de répression politique et à exécuter de manière disproportionnée des membres de minorités ethniques, dans le cadre d’une discrimination et d’une répression de longue date et bien ancrées à l’égard de ces groupes », peut-on lire dans les rapports.
Sur les 576 exécutions recensées, 279 (48 %) l’ont été pour meurtre, 255 (44 %) pour des infractions liées à la drogue, 21 pour viol, 18 pour « guerre contre Dieu » et trois pour des crimes inconnus.
L’augmentation des exécutions enregistrées pour meurtre (+75%) et pour infractions liées à la drogue (+93%) est en grande partie responsable de la hausse de 83% des exécutions enregistrées.
Parmi les personnes exécutées, on compte 12 femmes et cinq personnes qui avaient moins de 18 ans au moment de l’infraction pour laquelle elles ont été condamnées.
Deux exécutions ont eu lieu en public.
L’application de la peine de mort est restée entourée de secret dans plusieurs pays, dont la Chine, qui est le pays qui exécute le plus grand nombre de condamnés au monde.
Quatre-vingt-dix pour cent des exécutions connues dans le monde en dehors de la Chine ont eu lieu dans trois pays du Moyen-Orient seulement : l’Iran, l’Arabie saoudite et l’Égypte : l’Iran, l’Arabie saoudite et l’Égypte.
Le nombre d’exécutions recensées a triplé en Arabie saoudite pour atteindre 196 en 2022, soit le chiffre le plus élevé enregistré par Amnesty International depuis 30 ans, tandis que l’Égypte a exécuté 24 personnes.
Le nombre d’exécutions aux États-Unis est passé de 11 en 2021 à 18 l’année dernière.
« Alors que de nombreux pays continuent de reléguer la peine de mort aux oubliettes de l’histoire, il est temps que d’autres leur emboîtent le pas. Les actes brutaux commis par des pays comme l’Iran, l’Arabie saoudite, la Chine, la Corée du Nord et le Viêt-Nam sont désormais largement minoritaires, a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
« Ces pays doivent de toute urgence rattraper leur retard, protéger les droits de l’homme et appliquer la justice plutôt que les personnes », a-t-elle ajouté.
Source : Iran Wire
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