vendredi 15 février 2019

Iran : Trois pendaisons dans les prisons de Rajaï Chahr et Ardebil


exécution iran Trois pendaisons ont eu lieu, le mercredi 13 février, dans les prisons de Rajaï Chahr et Ardebi, en Iran.
Ali Shakouri, 34 ans, père de trois enfants, a été pendu dans la prison d'Ardebil, dans le nord-ouest de l'Iran.
Deux autres prisonniers qui se nommaient Behrouz Bayat et Mohammad Hedayati ont également été exécutés le même jour à la prison de Rajaï Chahr. Les trois détenus avaient été reconnus coupables de meurtre.

L'absence de classification des meurtres non délibérés en Iran entraîne la peine capitale pour tous les homicides, volontaires ou non.
Le 29 janvier, un prisonnier qui s’appelait Omran a été exécuté à la prison de Maragheh, également dans le nord-ouest de l'Iran.
Il se trouvait dans le quartier des condamnés à mort depuis 2015 et avait nié les accusations d’homicide volontaire, affirmant qu'il s'agissait d'un cas de légitime défense. Omran a expliqué qu'il avait réagi face à un homme en colère qui avait commencé à le frapper avec une barre de fer.
L’Iran est l’un des 23 pays à ne pas avoir encore aboli la peine de mort.
Les exécutions en Iran résultent pour la plupart de procès manifestement inéquitables, qui se déroulent généralement à huis clos sans la présence d'un avocat. Les militants estiment que beaucoup de condamnés à mort ont été condamnés sur la base d '« aveux forcés », une méthode qui serait couramment utilisée dans le pays. En outre, lorsqu’une condamnation à mort est prononcée, les familles ne sont souvent pas prévenues de l’exécution.
Au moins 285 personnes ont été exécutées en 2018 en Iran. Les responsables iraniens ont reconnu l’exécution de seulement 85 personnes l’année dernière, mais on pense que ce chiffre sous-estime énormément le nombre réel, le régime s’étant lancé dans une campagne de pendaisons secrètes et massives de prisonniers, en particulier dans les provinces lointaines.
Selon Amnesty International, une organisation de surveillance internationale des droits humains basée à Londres, « plus de la moitié (51 %) des exécutions enregistrées en 2017 ont eu lieu en Iran ».
L'Iran se classe au deuxième rang mondial après la Chine en termes d'exécutions et a « procédé à 84 % du nombre total d'exécutions dans le monde entier avec l'Arabie saoudite, l'Irak et le Pakistan ».
Le système judiciaire du pays a également été critiqué pour avoir prononcé des peines de mort contre des mineurs. Des dizaines de mineurs délinquants se trouvent dans le quartier des condamnés à mort dans les prisons iraniennes, attendant d’aller à la potence, quand ils auront atteint l’âge de 18 ans.
Source : les droits de l’homme en Iran

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