vendredi 22 février 2019

Un courageux prisonnier politique iranien placé en isolement pour avoir manifesté pacifiquement contre le régime

Un courageux prisonnier politique iranien placé en isolement pour avoir manifesté pacifiquement contre le régime
Le régime iranien a placé un prisonnier politique en isolement cellulaire pour avoir scandé des slogans anti-régime la semaine dernière. Lundi 11 février, alors que l'Iran célébrait le 40e anniversaire de la Révolution de 1979, Mehdi Farahi Shandiz, enseignant, a commencé à scander contre les tortures et les exécutions perpétrées par les mollahs depuis leur accession au pouvoir.

Ensuite, Farahi Shandiz, 57 ans, a été transféré de la salle 6 à l'isolement cellulaire dans la salle 14 de la prison centrale de Karaj.
Farahi Shandiz, militant syndical et directeur d'une école secondaire privée, purge une peine de neuf ans de prison pour trois chefs d'accusation distincts, notamment pour « insulte au Guide Suprême » ; six ans pour des accusations portées contre lui depuis qu'il est en prison.
Il a été arrêté pour la première fois en mai 2009 pour avoir participé à un rassemblement à l'occasion de la Journée internationale du travail. Il a été incarcéré pendant neuf mois ; restant la plupart du temps en isolement cellulaire dans le quartier 209 du ministère du Renseignement à la prison d'Evin.
Puis, il a de nouveau été arrêté en juin 2010, pour insulte au Guide Suprême » et sévèrement torturé dans le centre de détention de Kahrizak, dans le sud de Téhéran. Il a été libéré sous caution deux mois plus tard.
Il aurait crié « à bas Khamenei » dans la frustration, à la suite de ses tentatives infructueuses et répétées pour récupérer ses effets personnels confisqués lors de sa première arrestation.
En mai 2011, il a été condamné à trois ans de prison et a commencé à purger sa peine en janvier 2012. Il n'a jamais été libéré.
Lorsqu'il était à la prison d'Evin, les agents pénitentiaires inventaient souvent une raison pour l'envoyer en isolement afin de pouvoir l'agresser.
Au cours de ces agressions, Farahi Shandiz criait souvent « à bas Khamenei », ce que les agents pénitentiaires ont rapporté et qui a entraîné deux autres accusations contre lui.
Lors de la Journée nationale des étudiants iraniens en décembre 2018, Farahi Shandiz a envoyé un message à ses compatriotes pour les encourager à continuer à mener le juste combat et à poursuivre les manifestations contre le régime.
Il a écrit : « Actuellement, sous l'ombre maléfique de la dictature religieuse, ce sont les étudiants qui s'unissent aux pauvres travailleurs de notre pays en scandant : « Nous sommes les enfants des travailleurs, nous serons à leurs côtés. » Le régime théocratique n'a pas d'autre solution que d'arrêter et de torturer les travailleurs qui sont descendus dans la rue pour réclamer leurs droits les plus fondamentaux. »
Il a ensuite exprimé son soutien aux étudiants qui se sont joints aux protestations menées par les travailleurs de Haft Tapeh et la Ahvaz Steel Company, qualifiant cela de « nouveau chapitre dans la création d'une société ».
Il a écrit : « Je suis fier de ces étudiants. Je vous encourage à rester fidèles aux principes de la liberté et à vous efforcer d'établir une société fondée sur la liberté de pensée et d'expression. Ne laissez pas l'université, le saint rempart de la liberté, être occupée par des tyrans. »

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