Le régime iranien a recours à de plus en plus d'arrestations pour empêcher l'expansion du soulèvement des habitants de Lordegan, en Iran, touchés par la catastrophe sanitaire de la contamination par le VIH, selon le communiqué du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) publié le 13 octobre.
Selon certaines informations, le régime iranien aurait arrêté les habitants de Lordegan et des zones et villages voisins. Ses agents répressifs se sont surtout concentrés sur l’arrestation des jeunes iraniens.
Les arrestations, qui ont commencé la semaine dernière, se poursuivent encore aujourd’hui. Le jeudi 10 octobre, les forces de sécurité ont effectué une descente dans le village de Monjermo’i et elles ont arrêté un certain nombre de villageois.
Poursuivant leurs actions inhumaines, les agents officiels ont sorti un grand nombre de blessés de leur lit et les ont traînés de l’hôpital à la prison.
Le régime a dépêché un grand nombre de membres des pasdarans, la milice du Bassidj, des agents du renseignement et des agents en civil à Lordegan et dans les zones voisines pour maintenir le contrôle.
Le CNRI a également exhorté le Secrétaire général des Nations Unies, la Haut-Commissaire aux droits humains, le Conseil des droits de l'homme et ses agences, ainsi que les défenseurs des droits humains, à condamner les actions répressives du régime iranien à Lordegan et à prendre des mesures urgentes pour garantir la libération des personnes arrêtées.
Le contexte
Des manifestations ont éclaté à Lordegan après l'annonce selon laquelle des agents du ministère de la santé du régime avaient transmis le virus du VIH à des centaines d'habitants du village de Chenar Mahmoudi en utilisant des seringues contaminées, lors de tests sanguins.
Les responsables du régime iranien ont tenté de minimiser l'importance de la catastrophe en accusant les habitants eux-mêmes. Mais la mesure n'a fait qu'engendrer plus d'indignation et a intensifié les manifestations ; des affrontements entre les citoyens et les forces de la sécurité se sont ensuivis et les manifestations se sont transformées en des manifestations antigouvernementales. Les citoyens indignés de Lordegan ont incendié plusieurs bâtiments gouvernementaux, notamment les bureaux de l’Imam de la prière du vendredi, le représentant du Guide suprême du régime. Les forces du régime ont ouvert le feu sur les manifestants, tuant un habitant et blessant plusieurs autres personnes.
Le régime a tenté de rejeter la responsabilité sur l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) pour incitation à la manifestation.
Mohammad Ali Nekounam, représentant du Guide suprême de la province de Tchaharmahal-et-Bakhtiari, a déclaré : « Ce à quoi nous sommes confrontés ces jours-ci est un incident très important et cinglant… L’ennemi veut tirer parti de la situation pour provoquer la dissidence. C'est l'ennemi qui récite des slogans anti-régime et détruit les propriétés du gouvernement. »
Il n'y a aucun signe que le régime prenne des mesures concrètes pour répondre aux besoins des habitants de Lordegan, qui doivent maintenant faire face aux conséquences de l'infection par le virus du sida/VIH.
Au cours de leurs manifestations, le peuple a scandé des slogans contre le régime tels que « Mort au dictateur » et « Non à Gaza ! Non au Liban ! Ma vie pour l’Iran ! », faisant allusion à la coûteuse politique belliciste du régime au Moyen-Orient, qui a eu des conséquences néfastes sur l’économie iranienne et sur la vie de ses citoyens.
Pourtant, rien n'indique que le régime prenne des mesures concrètes pour répondre aux besoins des habitants de Lordegan, qui doivent désormais faire face aux conséquences de l'infection par le virus du sida/VIH.
Source : INU
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire