mardi 29 octobre 2019

L'Iran s'attaque aux vêtements non conventionnels, dits occidentaux


repression vêtements occidentaux iranCSDHI - Les médias officiels iraniens dirigés ont déclaré que les forces de sécurité avaient arrêté 5 commerçants et fermé 13 magasins dans la province d'Alborz, au nord-ouest de la capitale Téhéran, pour avoir vendu des « vêtements non conventionnels ».

Selon l'agence de presse officielle IRNA, le responsable de l'organisation Alborz Tazir a déclaré aujourd'hui que les 13 boutiques avaient été fermées à la suite d'inspections effectuées dans 150 magasins de vêtements de la province.
« L’achat et la vente de vêtements ayant des lettres latines, des signes et des dessins de groupes de musique occidentaux et, de manière générale, des vêtements qui sont en conflit avec la culture et les valeurs islamiques sont interdits dans les magasins », a ajouté Ali Akbar Mokhtari.
Le responsable a déclaré que les 5 personnes avaient été arrêtées pour « diffusion de la culture occidentale et vente de vêtements et de symboles du satanisme ».
Le régime iranien impose son identité islamique et ses choix de vie aux citoyens iraniens depuis son arrivée au pouvoir il y a 40 ans et considère que tout ce qui est en dehors de cette structure est « occidental » et « non conventionnel ».
Des hommes et des femmes sont régulièrement harcelés et arrêtés par la police morale iranienne pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict du régime.
En juillet, le chef de la police iranienne a déclaré que 32 organisations gouvernementales étaient accusées de répression sociale et de restriction des libertés publiques.
Hossein Ashtari a également cité 26 systèmes chargés de contrôler « la chasteté et le hijab ». Il semblerait que ces 26 organismes soient spécifiquement responsables de la répression des femmes.
En juillet également, le régime a annoncé que de nouveaux canaux de médias sociaux sur Instagram et des services de messagerie propres à l’Iran seraient mis en place pour permettre aux Iraniens ordinaires de signaler les comportements « immoraux » au procureur de l’Orientation.
Selon l'agence de presse Tasnim, affiliée aux pasdarans, le responsable du bureau du procureur de Téhéran a expliqué ce que le régime jugeait « immoral » : il a ordonné aux Iraniens ordinaires de s’espionner les uns les autres, prendre des photos et des vidéos pour recueillir des renseignements auprès de leurs concitoyens afin de les signaler à la loi.
En dépit de la répression des libertés civiles par le régime, les Iraniens, en particulier les femmes, se sont devenues plus rebelles et beaucoup d’entre elles refusent de porter le voile obligatoire en public.
Source : Iran News Wire

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