vendredi 25 octobre 2019

Le Vevak empêche une prisonnière politique kurde de se soigner en Iran

CNRI Femmes – Le ministère du Renseignement et de la Sécurité (Vevak) a empêché l’octroi d’une permission de sortie à la prisonnière politique kurde Zeinab Jalalalian pour un traitement médical, malgré le dépôt d’une caution par sa famille.

  1. Ali Jalalian, le père de Zeinab, a dit qu’elle souffrait de complications intestinales et de problèmes cardiaques. La famille Jalalian a déposé la somme d’un million de tomans collectée avec beaucoup de difficultés mais le Vevak qui gère le dossier de Zeinab Jalalalian a refusé d’accepter la caution.
  2. Jalalian a été cité en disant que sa fille est en prison depuis 12 ans et que les démarches qu’ils ont menées pour la faire libérer temporairement pour un traitement médical n’ont pas abouti. Même ces dernières semaines, lorsque le frère de Zeinab Jalalalian est décédé, on ne lui a pas permis d’assister aux funérailles.
Le refus d’accorder un traitement médical aux prisonniers politiques est l’une des méthodes les plus courantes utilisées par le régime iranien pour exercer une double pression sur les prisonniers politiques.
Le 15 juin 2018, dans un appel à une action urgente, Amnesty International a déclaré que Zeinab Jalalian était soumise à la torture parce qu’on lui bloque l’accès aux soins médicaux.
Zeinab Jalalian, prisonnière politique kurde, a été arrêtée en mars 2008 à Kermanchah à l’âge de 25 ans. Elle a d’abord été condamnée à mort, qui a ensuite été commuée en réclusion à perpétuité pour « guerre contre Dieu » et « appartenance à des partis kurdes ».
Elle a de nombreux problèmes de santé, notamment des problèmes cardiaques, intestinaux et rénaux, ainsi qu’une candidose buccale qui lui a causé des bosses blanches douloureuses sur la langue et interfère avec sa capacité de manger et d’avaler. Elle souffre également d’une grave infection dentaire.
Zeinab Jalalian risque de perdre la vue en prison parce qu’on lui refuse une intervention chirurgicale pour une affection oculaire qui s’aggrave, le ptérygium, qui altère sa vision et lui cause un grave inconfort.
Elle a le côté droit du corps engourdi, et la raison reste inconnue, car elle n’a été l’objet d’aucun diagnostique.
De plus, elle connaît des baisses et des pics de tension artérielle, ce qui, selon le médecin de la prison, est lié au stress et à la pression psychologique auxquels elle est soumise.

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