jeudi 24 octobre 2019

Une amputation de la main pour « vol » dans une prison iranienne


amputation mains iran Une peine d’amputation, pour vol qualifié a été mise en œuvre dans la province de Mazandaran, dans le nord du pays, a annoncé hier le pouvoir judiciaire iranien.
Selon l’agence de presse officielle YJC, l’homme aurait « avoué » avoir commis 28 vols à main armée dans trois maisons différentes.

L'amputation de la main de cet homme a eu lieu à la prison de Sari en présence des autorités judiciaires.
Le pouvoir judiciaire de Mazandaran a déclaré qu’ « en condamnant les voleurs, on renforcerait le sentiment de sécurité de la population ».
Le nom de l’homme n’a pas été mentionné.
En mai, il a été signalé que 23 prisonniers reconnus coupables de vol attendaient l'exécution de leur peine d'amputation au Grand pénitencier de Téhéran.
En janvier, le procureur général de l’Iran a critiqué le « faible nombre » de peines d’amputation prononcées, à la suite des condamnations des droits humains dont l’Iran fait l’objet et il a qualifié, ce fait, de « malheureux ».
Mohammad Jafar Montazeri, de l'agence de presse Fars, a déclaré que les mains des voleurs devaient être amputées, mais que « malheureusement, pour ne pas être condamnés sur des questions relatives aux droits humains par les Nations Unies, nous avons abandonné certaines lois divines. »
« L'une des erreurs que nous commettons est que nous avons peur des droits humains (propagande) et qu'ils prétendent que nous traitons les voleurs avec violence », a-t-il ajouté lors d'une réunion avec les commandants de police le 16 janvier.
Le procureur général iranien a également déclaré que les vols avaient augmenté en Iran par rapport à l’année dernière.
« Selon les statistiques du pouvoir judiciaire et de la police, le vol qualifié est malheureusement le deuxième en termes de délits dans la société », a déclaré Montazeri, ajoutant que le vol représentait jusqu'à 28 % de toutes les infractions en Iran.
Le haut responsable judiciaire a critiqué le faible taux d’amputation, tout en reconnaissant que l’augmentation des vols était due à la situation économique désastreuse de l’Iran.
Il a déclaré que le « chômage » et la « fermeture des usines » ont contribué à cette augmentation.
La dernière amputation de la main rapportée en Iran a eu lieu le 18 janvier 2018. La victime était un homme de 34 ans, identifié par son prénom, Ali.
L'amputation à la main a été réalisée à la guillotine, comme il est d'usage en Iran.
L'homme a été condamné à l'amputation pour vol de bétail et d'autres objets de valeur provenant de plusieurs villages de la province de Khorasan Razavi, dans le nord-est du pays.
Amnesty International a qualifié l'amputation de la main d’ « acte de cruauté choquant » dans un communiqué.
« Infliger des peines aussi cruelles et innommables n’est pas justice et sert à souligner le mépris total des autorités iraniennes à l’égard de la dignité humaine. Il n’y a pas de place pour une telle brutalité dans un système de justice pénale efficace », a déclaré à l'époque Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord à Amnesty International.
En réponse aux manifestations généralisées en réaction à l’amputation, le chef du pouvoir judiciaire de Khorasan Razavi a déclaré que « l’amputation manuelle du voleur de moutons était ue punition divine ».
Selon Amnesty International, les autorités iraniennes ont toujours défendu l'amputation, qui constitue le meilleur moyen de dissuader les vols, regrettant qu'elle ne puisse être pratiquée en public et à grande échelle sans condamnation internationale.
Dans une déclaration choquante devant le Conseil des droits humains des Nations unies en octobre 2010, Mohammad Javad Larijani, président du Conseil des droits humains de l'Iran, a nié que de telles sanctions équivalaient à de la torture, prétendant qu'elles étaient « justifiées sur les plans culturel et religieux ».
Source : Iran News Wire

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