CSDHI - Croyant pallier à la faillite économique, le régime se retranche vers un ultime recours : la suppression des subventions du peuple iranien.
Chaque jour qui passe, les conséquences des sanctions contre le régime iranien deviennent plus visibles. Le retrait des sociétés pétrolières d’Etat chinoises qui avaient passé un contrat de 4.5 milliards d’euros ave l'Iran pour développer le champ gazier iranienest le dernier événement connu.
Ces développements ont forcé les autorités iraniennes à adopter plusieurs décisions qui leur causeront plus de tort que de d'avantages.
Le 7 octobre, le Parlement iranien (Majlis) a tenu une séance à huis clos. Les députés ont discuté de la suppression des subventions générales et de la hausse du prix des services publics, en particulier du prix du carburant. Le 8 octobre, l'augmentation des impôts était le sujet de la séance du Majlis.
Contrairement à ce que prétendent les autorités, la suppression des subventions réduira le fossé qui sépare les différentes couches de la société. En réalité, les couches pauvres et démunies en seront les seules victimes. Les 40 années d’expérience montrent bien que les autorités iraniennes n’ont jamais pris en compte les conditions de vie de la population dans leur équation. Au lieu de cela, elles ont dilapidé les ressources nationales du pays au profit de projets inutiles, comme le développement de leur programme nucléaire, qui aimposé des coûts incalculables au pays. Mais les dirigeants n’ont de cesse de le développer et le poursuivre.
Faire face à la faillite économique aux dépens de la population
Les autorités iraniennes affirment également que la suppression des subventions générales profitera aux couches les plus pauvres de la société. Mais en réalité, ils tentent de régler la faillite économique du pays aux dépens de la population.
Le député Ahmad Alirezabeighi, député du Parlement européen, a annoncé le 7 octobre que le président du Parlement, Ali Larijani, s’attelait à compenser le déficit budgétaire en augmentant les prix des vecteurs énergétiques et des transporteurs de gaz.
Un autre député, Abdolreza Mesri, a déclaré : « Avec une inflation de 40 % et les tables vides de nourriture des personnes démunies, pas un rial n’a été ajouté au salaire des familles ... Cette année, le salaire versé est équivalent à celui de l’année dernière. Ce qui signifie que les membres d’une famille iranienne peuvent simplement boire une bouteille d’eau pour leur petit-déjeuner, une bouteille d’eau pour leur déjeuner et une demi-bouteille d’eau pour leur dîner. »
Cependant, la question est de savoir pourquoi, malgré le fait que le régime iranien est bien conscient du fait que cela peut conduire le pays à des troubles sociaux, comme ce fut le cas en 2018 lorsque les griefs économiques ont éclaté et se sont transformés en protestations politiques contre l'ensemble du régime clérical, les responsables cherchent-ils toujours à résoudre les problèmes économiques au détriment des citoyens ordinaires ?
La perspective de nouveaux troubles
La réalité est que le gouvernement iranien a perdu sa principale source de revenus à cause des sanctions. Les exportations de pétrole brut ont chuté à environ 300 000 barils par jour. La mauvaise gestion et la corruption systématique ont brisé les producteurs nationaux. Les entreprises étrangères préfèrent quitter l'Iran plutôt que de compromettre leurs relations commerciales avec les États-Unis. Dans ces circonstances, le gouvernement iranien cherche à réparer son économie en faillite en mettant davantage de pression sur les citoyens.
Quoiqu’il en soit, l'expérience passée montre que le peuple iranien ne se rendra jamais et on s'attend à plus de protestations contre le système au pouvoir dans son ensemble, comme nous l'avons vu en 2018, lorsque la jeunesse iranienne a ébranlé les fondations sous les pieds de ses dirigeants.
Source : Iran Focus
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