mercredi 2 octobre 2019

Iran : Des milliers de personnes demandent la libération d’un prisonnier binational


Anoosheh emprisonné iran Plus de 47 000 personnes ont signé une pétition appelant à la libération d'un prisonnier, Anoosheh Ashoori, ressortissant irano-britannique, qui a été emprisonné par les autorités iraniennes sur des accusations d'espionnage sans fondement.
La peine de prison prononcée contre Ashoori - 10 ans pour « espionnage pour le compte du Mossad » et deux ans pour « acquisition illégale de 33 000 euros » - a été annoncée le 27 août par le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Gholam-Hossein Esmaili.
Cet ingénieur de 65 ans et père de deux enfants est actuellement détenu dans le quartier 7 de la prison d’Evine à Téhéran.
Il a été arrêté alors qu'il rendait visite à sa mère en Iran.
« Mon mari (Anoosheh Ashoori) n’a jamais été impliqué dans une activité politique mais a été condamné à 12 ans de prison dans la prison d’Evine pour espionnage pour Israël », a écrit la femme d’Ashoori, Shahrzad (Sherry) Izadi, dans la pétition publiée le 26 septembre 2019.
« Tout au long de sa vie, il n’a cessé de proposer des innovations pour construire des maisons plus sécurisées et résistantes aux tremblements de terre, pour lesquelles il a remporté un prix. Il n'a jamais occupé de poste gouvernemental ni n’a été au courant de secrets d'État. Je crois qu'il est utilisé comme une monnaie d'échange dans les négociations entre le Royaume-Uni et l'Iran, sacrifié pour sa double nationalité britannique et iranienne.
« C’est un mari, un père, pacifique, consciencieux, bon et honnête, qui voulait aménager un « trou de hobbit » dans le jardin pour sa femme et une machine à pâtes pour aider les affaires de sa fille. Mais au lieu d'être avec sa famille, il croupit dans une prison pour de fausses accusations.
« Son procès en Iran a été une farce, ses avocats ont été rejetés et il a finalement été contraint de se représenter lui-même. Son appel a également été rejeté sans la moindre preuve permettant d’appuyer l’accusation portée contre lui.
« Je demande aux autorités iraniennes de libérer mon mari et au gouvernement britannique de faire tout ce qui est en son pouvoir pour ramener mon mari à la maison. Aidez-nous à établir son innocence et à le ramener à sa famille en signant cette pétition. »
Le 2 octobre, la pétition demandant la libération d’Ashoori avait été signée par 47 326 personnes.
Il y a actuellement au moins 17 binationaux et étrangers dans les prisons iraniennes, condamnés à la suite de poursuites motivées par des considérations politiques et pour lesquelles aucune procédure régulière n'a été appliquée.
Source : Le Centre pour les droits de l’homme en Iran

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