samedi 12 octobre 2019

Un activiste kurde condamné à six mois de prison et 20 coups de fouet


ArmanGhafouri kurde iran En Iran, un militant kurde des droits civils a été condamné par contumace à une peine de six mois de prison et à recevoir 20 coups de fouet.
L’affaire a été jugée par la section 102 du tribunal pénal de Marivan. Le militant kurde est accusé d'avoir « perturbé l'ordre public » en participant à un rassemblement de protestation contre l'invasion, par l'armée turque, de la ville kurde-syrienne de l’Afrin, a déclaré une source au Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN).

Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté le militant civil kurde Arman Ghafouri ainsi que dix autres militants civils à la suite d'un rassemblement de protestation contre le raid de l'armée turque sur la frontière kurde de la Syrie (Rojava), le 12 mars 2018, qui a été libéré deux jours plus tard, libéré sous caution de 5 millions de tomans (1000 €).
Ghafouri avait également été arrêté par l'unité du renseignement des pasdarans (IRGC) le 24 juillet 2018, qui avait ensuite été incarcéré à la prison de Marivan après trois mois d'interrogatoire au centre de détention du ministère du renseignement à Sanandaj.
L'incertitude entourant la situation de Ghafouri après son arrestation avait suscité de vives inquiétudes quant à sa mort sous la torture. Il a finalement été libéré sous caution de la prison de Marivan jusqu'à la fin de son procès.
Perturber l’ordre public est puni en Iran par le fouet. Il a rappelé que la flagellation est interdite par le droit international des droits de l'homme. Les autorités iraniennes usent et abusent des châtiments corporels, y compris contre des mineurs, faisant preuve d'un mépris affligeant à l'égard de la moindre humanité.
« En tant qu’État partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), l'Iran est juridiquement tenu d'interdire la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il est tout simplement inacceptable que les autorités iraniennes continuent d'autoriser de tels châtiments et les justifient au nom de la protection de la morale religieuse », déclarait Amnesty International en 2018 au sujet des peines de flagellation.
Source : Réseau kurde des droits de l’homme

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