vendredi 10 décembre 2021

Trois femmes pendues à la prison de Kerman, dans le sud de l’Iran

 CNRI Femmes – Avec trois femmes pendues à la prison de Kerman, le nombre de femmes exécutées en Iran depuis 2013 atteint 127.

Des rapports fiables provenant de l’intérieur de l’Iran indiquent que les autorités de la prison centrale de Kerman ont pendu trois femmes et trois hommes à l’aube bien rouge du 9 décembre 2021. Les trois hommes exécutés sont Gholam Barahou’i, Saïd Dahmardeh et Khaled Chahbakhch. L’identité des trois femmes n’a pas encore été vérifiée.

Khaled Chahbakhch purgeait une peine de 25 ans de prison, mais sa sentence a été changée en peine de mort en représailles à la mort de certains agents du gouvernement lors d’affrontements avec des citoyens baloutches. 

Si l’on considère les trois femmes pendues à Kerman ce 9 décembre, le décompte des femmes exécutées depuis l’été 2013 en Iran atteint 127.

Deux autres femmes avaient été exécutées les 23 et 25 novembre, dans les prisons de Yassoudj et Qazvine. L’une d’entre elles était Maryam Khakpour, 41 ans, qui a été pendue pour des accusations liées à la drogue.

Le premier bourreau de femmes au monde

L’Iran détient le record mondial des bourreaux, avec le plus grand nombre de pendaisons par habitant. C’est également le principal bourreau de femmes au monde. Une moyenne de 15 femmes sont exécutées en Iran chaque année. Ces exécutions sont manifestement injustes.

Le nombre réel d‘exécutions, en particulier le nombre de femmes exécutées, est beaucoup plus élevé. Le régime clérical procède à la plupart des exécutions en secret et à l’abri du regard du public. Aucun témoin n’est présent au moment de l’exécution, à l’exception de ceux qui la pratiquent.

Le régime iranien utilise ouvertement la peine de mort comme une forme de punition. De manière discriminatoire, ce châtiment est appliqué aux minorités religieuses et ethniques, aux dissidents politiques et aux femmes.

Selon Amnesty International, plus des deux tiers des pays du monde ont aboli ou supprimé la peine de mort. Cependant, en Iran, la machine à tuer s’accélère sous la direction d’Ebrahim Raïssi, le bourreau notoire du massacre de 1988, et de Gholam Hossein Mohseni Eje’i, un autre juge notoirement impliqué dans ce génocide.

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