lundi 7 août 2023

Censure et contrôle de la culture iranienne sous les mollahs

– Au fil des ans, la culture iranienne a été confrontée à des défis importants en raison des politiques et des actions de son régime. Le gouvernement iranien, sous diverses administrations, a exercé un contrôle rigoureux sur le paysage artistique et culturel du pays, entraînant des restrictions, une censure et une suppression de l’expression créative.

Sous le régime actuel, le contrôle de l’espace culturel et artistique iranien s’est manifestement renforcé. Le ministère de l’orientation a employé des centaines de jeunes du Hezbollah en son sein, ce qui fait craindre aux observateurs une nouvelle suppression des libertés créatives. La décision du gouvernement d’enrôler ce personnel constitue une menace pour les cinéastes, les poètes, les écrivains et les autres artistes qui sont déjà confrontés à des difficultés politiques, sociales et économiques.

Les observateurs craignent que cette mesure n’aggrave encore les difficultés rencontrées par les cinéastes, les poètes et les écrivains en Iran, qui sont déjà aux prises avec divers problèmes politiques, sociaux et économiques.

En outre, le festival iranien du court métrage a été interdit par le ministre de l’éducation, qui a invoqué le non-respect des règles relatives au hijab. En outre, certains acteurs affiliés à l’Académie iranienne du court métrage (ISFA) ont été interdits par le ministre de l’orientation.

La récente confrontation violente découle de la publication d’une affiche montrant l’image d’une actrice ne respectant pas le code vestimentaire du régime dans un film intitulé « La mort de Yazdgerd III » lors de la 13e édition du festival du court métrage.

De nombreux intellectuels et personnalités du monde de la culture s’inquiètent du fait que ces confrontations, confiscations et fermetures ne sont pas nouvelles, suggérant que le régime a lancé une offensive globale contre les fondations culturelles et artistiques du pays après les manifestations de 2009.

Le Conseil suprême de la révolution culturelle a confié à l’Organisation de la radiodiffusion la tâche de contrôler les contenus audio et vidéo universels et les réseaux de radiodiffusion domestiques. Cette décision accorde à la radio et à la télévision du régime l’autorité exclusive sur le contrôle, l’octroi de licences, la production et la diffusion de tous les programmes des réseaux domestiques, y compris les documentaires, les animations, les films et les séries télévisées.

Les liens étroits entre les responsables culturels du pays et les médias liés aux gardiens de la révolution ont alimenté les craintes quant à l’impact sur la culture et l’art iraniens.

Les représentants du régime considèrent principalement le cinéma et les séries télévisées sous un angle idéologique, soit en décrivant les événements en Iran et dans le monde de leur point de vue, soit en présentant des films comiques divertissants qui évitent toute pensée critique. Ils présentent également des films amers dépeignant une réalité sombre, érodant la confiance dans les individus ou les groupes, perpétuant le statu quo et décourageant les efforts de changement et de transformation.

La décision de confier la surveillance du réseau de home cinéma à la radio et à la télévision du régime a suscité de nombreuses réactions négatives de la part des syndicats de cinéastes et d’artistes. L’association des directeurs de cinéma a déclaré que cette décision, due à la « diversité culturelle de la société iranienne et à l’aversion de la télévision pour la classe moyenne », pourrait conduire à une pénurie de fictions sur le réseau des salles de cinéma, ce qui pourrait pousser le public à rechercher du contenu sur les chaînes par satellite.

Le transfert de la supervision à la radio et à la télévision du régime soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’espace déjà restreint pour la production de films et de séries sur le réseau de télédiffusion. Cette évolution pourrait conduire à un renforcement des réglementations et de la censure imposées par les autorités de la radio et de la télévision, ce qui limiterait encore davantage la liberté de création et d’expression.

Les politiques du régime ont créé un climat hostile à l’expression artistique et à la liberté d’expression. Les artistes, les écrivains et les cinéastes subissent continuellement des pressions pour se conformer aux récits sanctionnés par l’État, ce qui les pousse à s’autocensurer pour éviter les répercussions. Cet environnement étouffant entrave la créativité et l’innovation, privant la société iranienne des contributions culturelles riches et variées qu’elle a le potentiel d’offrir.

Source : INU/ CSDHI 

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