lundi 7 août 2023

Malgré des problèmes cardiaques, la journaliste kurde, Nazila Maroufian, retourne à Evine

– Le samedi 5 août 2023, la journaliste kurde, Nazila Maroufian, a été transférée de la prison d’Evine à l’hôpital Taleghani de Téhéran en raison d’un « stress nerveux et psychologique et d’un rythme cardiaque rapide« . Après quelques heures d’hospitalisation, elle a été renvoyée à la prison d’Evine.

Nazila Maroufian est une journaliste kurde de 23 ans, originaire de Saqqez, qui réside à Téhéran.

Selon une source fiable proche de la famille de la journaliste kurde, Nazila Maroufian, « le transfert de Mme Maroufian de la prison à l’hôpital Taleghani a eu lieu la nuit dernière en raison d’une forte pression nerveuse et de l’anxiété. Cependant, après plusieurs heures, elle n’a reçu qu’une perfusion et a été immédiatement transférée de nouveau à la prison d’Evine ». La famille de la journaliste a également été informée du transfert et de la situation de leur fille par communication téléphonique, car elle réside à Saqqez.

Le 30 octobre 2022, Mme Maroufian a été arrêtée par les forces de sécurité et emmenée au centre de détention du ministère du renseignement, connu sous le nom de pavillon 209 de la prison d’Evine. La journaliste kurde a ensuite été transférée à la prison de Qarchak à Varamin et a été libérée au bout d’un certain temps après avoir versé une caution de 600 millions de tomans.

Avant son arrestation, elle travaillait comme journaliste pour Rouydad 24. Après avoir publié une interview du père de Jina Mahsa Amini le 30 octobre 2022, elle a été arrêtée par les forces du régime à Téhéran.

Les charges retenues contre la journaliste kurde étaient « l’engagement dans des activités de propagande contre l’Etat » et « la publication de mensonges avec l’intention de troubler l’opinion publique par la publication d’une interview avec Amjad Amini (le père de Mahsa Amini) ».

Le 4 février 2023, la journaliste kurde a été condamnée par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, sous la présidence du juge « Afshari », à deux ans d’emprisonnement, à une amende de 15 millions de tomans et à une interdiction de voyager pendant cinq ans.

Le dimanche 30 juillet 2023, la famille Maroufian s’est rendue à la prison d’Evine pour rencontrer leur fille. Cependant, comme la journaliste kurde a refusé de porter le Hijab pour la visite de sa famille, les autorités de la prison ne l’ont donc pas laissée rendre visite à sa famille ni même l’appeler.

Ces derniers jours, lors de son transfert au tribunal d’Evine, la journaliste kurde a été victime de « harcèlement physique et d’abus » parce qu’elle ne respectait pas le code vestimentaire du gouvernement (hijab).

Le tribunal d’Evine avait initialement fixé une caution de 300 millions de tomans pour la libération temporaire de Nazila Maroufian. Cependant, il l’a ensuite augmentée à un milliard de tomans. Bien que la famille de la journaliste kurde ait fourni la caution nécessaire, le tribunal s’est opposé à la libération temporaire de leur fille et l’a informée qu’elle ne serait en aucun cas libérée sous caution, déclarant : « Vous êtes une menace si vous êtes à l’extérieur ».

Source : Iran HRM/ CSDHI  CSDHI 

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