vendredi 4 août 2023

Le régime en Iran exécute 11 Baloutches en deux jour

– Le régime en Iran a pendu 11 membres de la minorité baloutche accusés de trafic de drogue en l’espace de 48 heures. Cette communauté est ciblée de manière disproportionnée par la vague actuelle d’exécutions en Iran.

Neuf Baloutches iraniens et deux Baloutches ressortissants de l’Afghanistan voisin ont été pendus entre dimanche matin et mardi matin.

Quelque 61 exécutions ont été répertoriées en Iran en juillet, alors que le pays a accru le nombre de peines capitales et exécuté 423 personnes cette année.

Si les membres de la minorité baloutche – qui adhèrent à la branche sunnite de l’islam, et non au chiisme prédominant en Iran – ne représentent que 2 à 6 % de la population, ils ont représenté un tiers de toutes les exécutions en 2022.

Huit Baloutches ont été exécutés pour trafic de drogue dans la prison principale de Zahedan, la capitale de la province du Sistan-Baloutchistan, entre le 30 juillet et le 1er août. 

Un autre Baloutche a été exécuté pour des accusations similaires le 31 juillet dans la prison de Birjand, unee ville de la province orientale du Khorosan, a-t-il dit. En outre, Mohammad Arbab, 30 ans, et Asadollah Amini, 32 ans, deux ressortissants afghans d’origine baloutche, ont été secrètement exécutés dans la prison de Zabol au Sistan-Baloutchistan les 30 et 31 juillet, a-t-il ajouté.

Le nombre d’exécutions en Iran pour des accusations liées à la drogue a chuté de façon spectaculaire en 2018 à la suite d’amendements juridiques, avant d’augmementer de nouveau à partir de 2021.

Près de la moitié des 256 personnes exécutées pour des accusations liées à la drogue en 2022 étaient membres de la communauté baloutche.

Les militants accusent l’Iran d’utiliser la peine capitale comme instrument pour semer la peur dans la population à la suite du mouvement de protestation qui a éclaté en septembre dernier à la suite de la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour avoir prétendument bafoué les règles vestimentaires strictes pour les femmes. 

Des manifestations ont également eu lieu à Zahedan, alimentées par la colère de longue date contre la discrimination de la minorité baloutche qui, selon des groupes de défense des droits, a été la cible de répressions meurtrières par les forces de sécurité.

Source : L’Orient-le-Jour/ CSDHI 

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