Introduction : Une vie façonnée par la résistance
Son père, Hassanalı Safaei, commerçant respecté et prisonnier politique sous le régime du Shah et de la République islamique, a été exécuté à la prison d’Evin en 1981.
Aujourd’hui, Zahra Safaei reste une victime de la répression brutale du régime, subissant des emprisonnements prolongés, de graves crises de santé et des tortures psychologiques systématiques.
La dernière arrestation : L’esprit d’une famille brisé
Le 13 septembre 2023, Zahra Safaei a été de nouveau arrêtée avec sa fille, Parasto Moeini, et son fils, Mohammad Masoud Moeini, à leur domicile à Téhéran. Ils ont été emmenés au pavillon 209 de la prison d’Evin, connue pour son isolement et ses interrogatoires musclés.

Lors d’un simulacre de procès qui s’est tenu le 18 novembre 2023, la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Iman Afshari, a condamné Zahra Safaei et ses enfants à cinq ans de prison chacun, pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale par le biais de liens avec l’OMPI ».
Santé menacée : abus médicaux systématiques
La santé de Zahra Safaei est gravement en danger.
En juin 2020, elle a été victime d’une crise cardiaque alors qu’elle était détenue à la prison de Qarchak. Après des mois d’obstruction de la part des responsables de la prison, elle a finalement été transférée dans un hôpital où deux stents ont été implantés dans ses artères.
Malgré son état physique grave, sa maladie cardiaque, son hypertension artérielle et ses évanouissements récurrents, elle reste incarcérée dans des conditions inhumaines.
Le refus de soins médicaux appropriés constitue une violation flagrante des conventions internationales relatives aux droits de l’homme.
Torture psychologique : Privation de contacts familiaux
Dans un acte de cruauté choquant, les autorités pénitentiaires ont imposé un test ADN comme condition préalable à la rencontre de Zahra Safaei avec son fils, remettant ainsi en question leur relation familiale.
Cette exigence humiliante a infligé un profond préjudice psychologique à cette mère et à son fils emprisonnés.
Auparavant, Zahra Safaei et ses enfants s’étaient vu refuser à plusieurs reprises des visites familiales et avaient été soumis à un harcèlement bureaucratique et à un chantage affectif.
Condamnations multiples : Un cycle d’injustice
- 2019-2020 : Arrêtée et condamnée à huit ans de prison pour « propagande contre le régime », « insulte à Khomeini et Khamenei » et « rassemblement et collusion ».
- 2023 : Zahra Safaei est de nouveau arrêtée et condamnée à cinq ans de prison pour des accusations similaires forgées de toutes pièces.
Bien que Zahra Safaei ait purgé une grande partie de ses peines précédentes, Zahra Safaei a été de nouveau arrêtée sans motif légal légitime, ce qui démontre la violation systématique des lois du régime.
Un modèle de persécution
Le calvaire de Zahra Safaei met en évidence la politique délibérée du régime iranien visant les anciens prisonniers politiques et leurs familles.
Elle a subi :
- des menaces de mort à l’intérieur de la prison,
- des agressions physiques par des prisonniers recrutés,
- un refus d’accès à un avocat indépendant,
- une humiliation constante et une pression psychologique sévère.
Conclusion : Un appel urgent à la justice
L’histoire de Zahra Safaei est un témoignage puissant de la brutalité du régime iranien et de son mépris pour les droits de l’homme fondamentaux.
Ses souffrances et celles de ses enfants mettent en lumière le lourd tribut payé à la liberté dans l’Iran d’aujourd’hui.
Nous appelons les Nations Unies, Amnesty International et toutes les organisations de défense des droits de l’homme à :
- Exiger la libération immédiate et inconditionnelle de Zahra Safaei et de ses enfants ;
- Lancer des enquêtes indépendantes sur la torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques en Iran ;
- Tenir le régime iranien pour responsable de crimes contre l’humanité.


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