jeudi 5 septembre 2019

L’Union Européenne doit prendre en considération les violations des droits humains dans les négociations avec le régime d’Iran


violations droits humains iran Alors que le monde suit de près les tensions américano-iraniennes au Moyen-Orient et la violation par l'Iran de l'accord sur le nucléaire de 2015, il ne faut pas oublier les violations flagrantes des droits humains en Iran.

Selon des statistiques publiées par les médias officiels, des défenseurs des droits humains, dont le Human Rights Monitor (HRM), le régime iranien poursuit les exécutions et détient le record d’exécution par habitant.
Selon le HRM, au cours des six premiers mois de 2019, l'Iran a annoncé 99 exécutions. Cela inclut deux femmes et huit exécutions publiques. En outre, selon HRM, en 2019, au moins trois des personnes exécutées avaient moins de 18 ans au moment de leur arrestation.
Le régime iranien est le détenteur du record mondial d'exécution de femmes et de mineurs. Selon un rapport d'Amnesty International, deux des mineurs exécutés en avril ont également été condamnés à la flagellation.
La justice du régime iranien condamne les militants politiques et les dissidents iraniens, à l’appui du terme de « Moharebeh » ou guerre contre Dieu et de « Mofsed-e-Fel Aarz » ou corruption sur Terre. Le régime a fréquemment recours à ces accusations pour condamner les sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI, MEK). En mai 2018, Mohammad Mogheyseh, chef de la 28e chambre du régime du tribunal révolutionnaire de Téhéran, a condamné Abdollah Ghasempour, âgé de 34 ans, à être pendu car il entretenait des relations avec le MEK.
Le régime iranien a connu des purges politiques et des exécutions. Pendant l’été 1988, plus de 30 000 membres et sympathisants de l’OMPI et d’autres groupes dissidents ont été exécutés, sur la base d’une Fatwa (décret religieux) émise par le fondateur du régime, Ruhollah Khomeini. Après presque 30 ans, il y a très peu de traces de leurs lieux d'inhumation.
Un rapide coup d’œil sur la violation systématique des droits humains par le régime iranien soulève cette question, à savoir que les puissances européennes ne devraient-elles pas inclure les droits de l’homme dans leurs relations politiques et leurs négociations avec le régime ?
Les gouvernements de l'Union Européenne se soucient-ils des droits humains en Iran, en particulier du massacre de 1988, tout autant qu'ils sont intéressés par la création d'un mécanisme pour financer ce régime et poursuivre ses activités avec lui ?
Il est grand temps que, dans toute négociation ou relation avec des régimes dictatoriaux, tels que celui en Iran, les droits de l'homme deviennent la condition centrale.
Source : INU

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