Il y a quelques jours, dans la province de Fars (sud-ouest de l’Iran), les autorités iraniennes ont torturé à mort un jeune homme qui a été identifié : il s’agissait de Javad Khosravanian.
Des informations indiquent que les forces de sécurité officielles ont arrêté Javad Khosravanian à son domicile à Khorrambid, dans la province de Fars, le vendredi 30 août 2019.
Il a ensuite été conduit dans un service d’enquête criminelle de la ville où il a été battu et torturé de 9 heures du matin à 18 heures par deux agents, Akbari et Dehghan.
Les agents l'ont ensuite conduit à l'hôpital. Toutefois, selon le personnel médical du service des urgences, il était mort avant d'être conduit à l'hôpital.
Une vidéo diffusée sur les médias sociaux montre des ecchymoses et des blessures sur tout le corps de Javad Khosravanian. Iran Human Rights Monitor ne peut pas vérifier la vidéo de manière indépendante.
D'autres vidéos montrent des habitants, criant et protestant contre la mort de Javad Khosravanian. Ils tiennent des pancartes demandant justice.
La mort de Khosravanian a mis en lumière le traitement réservé aux prisonniers en Iran.
Les défenseurs des droits humains accusent depuis longtemps les autorités iraniennes de violations flagrantes des droits de l'homme, notamment en privant les prisonniers politiques de leur droit d'avoir accès à une représentation légale.
Javad Khosravanian n'est pas la première personne à mourir dans les prisons iraniennes.
Les autorités iraniennes ont des antécédents effroyables de torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants, infligés à des détenus, souvent dans le but de les forcer à avouer.
Récemment, un détenu âgé de 28 ans, identifié comme étant Benyamin Alboghbiesh et appartenant à la minorité arabe ahwazie, aurait été torturé à mort dans un centre de détention situé à Ahwaz, dans le sud de l'Iran. Alboghbiesh a été arrêté le 26 mai. À peine un mois plus tard, le 26 juin, un responsable des services du renseignement, soupçonné d’être affilié aux pasdarans avait informé sa famille de sa mort dans un centre de détention.
Lors des manifestations qui ont éclaté en décembre 2017, des dizaines de prisonniers ont été torturés à mort dans des prisons iraniennes, le régime prétendant qu'ils étaient toxicomanes ou qu’ils s'étaient suicidés.
En 2009, après l'élection présidentielle contestée, plusieurs militants et manifestants sont morts en prison, dont au moins cinq sont décédés dans le centre de détention de Kahrizak, dans le sud de Téhéran.
De nombreux manifestants auraient été torturés à mort à Kahrizak et plusieurs affirment avoir été violés. Un médecin iranien qui a examiné les victimes de Kahrizak est décédé, de manière suspecte, quelques mois plus tard le 10 novembre 2009. Sa mort n'a jamais fait l'objet d'une enquête en dépit d'un procès intenté par sa famille.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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