jeudi 5 septembre 2019

Iran : Le nouveau directeur de la prison d’Evine augmente la pression sur les prisonniers


prison evine gholamreza ziaei iran Selon certaines informations, Gholamreza Ziaei, le nouveau directeur de la tristement célèbre prison d’Evine à Téhéran, en Iran, a intensifié la répression des prisonniers.
Gholamreza Ziaei a adopté de nouvelles règles qui accentue les pressions sur les prisonniers. L'une de ces règles est la suppression des régimes d'assurance maladie pour les prisonniers. Cela signifie que les prisonniers et leurs familles doivent assumer tous les coûts de santé et de traitement des prisonniers. Ceux qui n’ont pas d’argent sont privés de traitement médical. Même si un prisonnier est en train de mourir, il ne sera pas transféré au centre médical avant de payer lui-même son traitement.

Pourtant, l’Organisation pénitentiaire iranienne et l’appareil judiciaire auquel elle répond, ainsi que les responsables pénitentiaires, sont responsables de la santé et du bien-être des détenus. Cependant, les autorités pénitentiaires ont peu de responsabilité vis-à-vis d'un organe indépendant, en particulier en ce qui concerne les affaires de détenus politiques.
Les nouvelles restrictions incluent également la limitation des visites familiales. Depuis trois ans, les prisonniers politiques iraniens bénéficiaient d’une visite tous les 28 jours, même s’ils n’avaient pas fait de demandes à l’avance. Mais le nouveau directeur de la prison d'Evine a révoqué cette règle et a imposé une nouvelle obligation pour les prisonniers politiques de faire une demande écrite s'ils souhaitent recevoir des visiteurs.
Gholamreza Ziaei a également ajouté de nouvelles restrictions dans le quartier des femmes, notamment des restrictions concernant les visites, les appels téléphoniques, l'accès aux vêtements et aux besoins vitaux, et les appareils électriques achetés par les prisonnières.
En 2017, Ziaei a été nommé à la tête de la prison de Rajaï Chahr, où il a commis de nombreux crimes.
En tant que gardien de la prison Rajaï Chahr de Karaj, Gholamreza Ziayi avait participé à la violation des droits fondamentaux des prisonniers et soumis les prisonniers politiques et les prisonniers de conscience à de considérables pressions. Au cours de son mandat, certains de ces prisonniers se sont vu refuser un traitement médical, aggravant considérablement leur état de santé.
La prison de Rajaï Chahr accueille principalement des meurtriers, des violeurs et des trafiquants de drogue. Toutefois, l’organisation pénitentiaire iranienne a transféré de nombreux prisonniers politiques et d’opinion dans ce centre de détention afin de les soumettre à davantage de pressions. La prison est réputée pour ses exécutions en masse, le fait de priver les prisonniers de soins médicaux, de pratiquer la torture, de frapper des prisonniers et de priver les prisonniers de leurs droits fondamentaux.
Dans les années 2000, Ziaei était responsable du quartier 240 de la prison d'Evine, qui appartient au ministère du renseignement et de la Sécurité (MOIS). L’organisation carcérale du régime iranien l’a ensuite chargé de rechercher les prisonniers en fuite. En 2009, il était à la tête de la tristement célèbre prison de Kahrizak, où les jeunes arrêtés lors de manifestations populaires ont été soumis à des tortures inhumaines. Après les catastrophes de Kahrizak, il a été promu président de l'organisation pénitentiaire.
Le département américain du Trésor a placé Gholamreza Ziaei sur sa liste d'individus et d'entités condamnés à des sanctions pour atteinte aux droits humains en janvier 2018, en raison de ses violations graves et généralisées des droits de l'homme.
La déclaration publiée par le Département montre que Ziaei a empêché les prisonniers d’avoir accès à des soins médicaux, les a agressés sexuellement et a emprisonné les manifestants postélectoraux à la prison de Rajaï Chahr.
Selon ces sanctions, les biens de Gholamreza Ziaei aux États-Unis seront confisqués et il ne sera pas autorisé à entrer dans le pays. Les sanctions interdisent également aux citoyens américains de commercer avec lui.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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