Le 1er mai, Journée internationale du Travail, la grève des travailleurs des secteurs du pétrole, du gaz, de la pétrochimie, de l’acier, des centrales électriques et des mines de cuivre, qui s’est étendue à 109 usines et entreprises dans 38 villes de 13 provinces, est entrée dans son onzième jour.
Dimanche 30 avril, les employés de la pétrochimie Razi à Bandar Mahshahr et le samedi 29 avril, les employés de la centrale électrique de Montazeri à Ispahan, ont rejoint la grève.
Le samedi 29 avril, le journal gouvernemental Etemad a fait état de 10 000 grévistes. Mais Sekhavat Assadi, PDG de l’Organisation régionale spéciale Pars, a déclaré que 4000 des grévistes seront remplacés par de nouveaux travailleurs. Il a ajouté que « des ouvriers ont cessé le travail sous l’instigation et les menaces d’individus hostiles (…) Les entrepreneurs ont annoncé que durant cette période tant que les ouvriers précédents ne seront pas revenus, ils seront remplacés par de nouveaux travailleurs. » (Site officiel Entekhab – 28 avril).
L’organisation de la région spéciale de Pars est l’un des colosses économiques de Khamenei, créée en 1988 pour exploiter le plus grand champ gazier du monde (le champ gazier commun Pars du sud) et 5 autres champs gaziers. La zone géographique sous le contrôle de cette organisation s’étend sur plus de 46 000 hectares et comprend de nombreux gisements de gaz et raffineries, et comme d’autres secteurs de l’industrie pétrolière et gazière iranienne, elle est sous le contrôle du Corps des pasdarans et affiliée à Khamenei.
Les travailleurs se sont mis en grève alors que les médias officiels reconnaissent que leurs salaires sont plusieurs fois inférieurs au seuil de pauvreté. Le site officiel Insaf News écrivait le 13 avril : « La valeur du salaire minimum des travailleurs au début de 2022 était d’environ 283 dollars, et a atteint en mars 122 dollars, et maintenant la valeur du pouvoir d’achat minimum du travailleur est tombée à 118 dollars. Or la poursuite de la tendance actuelle de l’économie iranienne va aggraver les conditions de vie de la classe ouvrière et des salariés. »
Hossein Rassouli, membre du syndicat gouvernemental « Khaneh Kargar » dans la province de Khorassan Razavi, a déclaré : « Le salaire minimum fixé pour cette année ne suffit à assurer que neuf jours de la vie d’une famille. » (Agence ISNA -29 avril). Hadi Haqshenas, un ancien député des mollahs, a également déclaré au journal Taadol le 7 avril que « 90 % des ouvriers et des travailleurs ont plongé sous le seuil de pauvreté ».
Le site officiel Ilna a écrit le 27 avril que « le coût de la vie a augmenté d’au moins 70 %, le salaire minimum des travailleurs n’a augmenté que de 27 % ». Et « dans une situation où l’inflation alimentaire était d’au moins 70% et l’inflation du logement était d’au moins 100% en 2022, le panier des ménagères de 9 millions de tomans en 2022 n’a augmenté que de 4 millions de tomans et a atteint 13 millions de tomans (…) un chiffre qui n’est même pas en mesure de fournir 60% des besoins des travailleurs. »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 1ᵉʳ mai 2023
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