La déclaration signée par des personnalités clés, dont le premier vice-président du Parlement, un chef de faction et huit chefs de commissions parlementaires, exprime sa solidarité avec l’appel du peuple iranien à une république démocratique. Il met en lumière le rejet de toute forme de dictature, qu’il s’agisse de la monarchie précédente ou du régime religieux actuel, comme l’a souligné la population iranienne à travers ses slogans percutants lors des récentes vagues de manifestations.
La déclaration mondiale attribut le soulèvement courageux du peuple iranien à la fois à l’état explosif de la société iranienne et à quatre décennies de résistance organisée. Le document met également en lumière les événements tragiques de l’été 1988, lorsque plus de 30 000 prisonniers politiques, principalement les membres de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI /MEK), ont été cruellement massacrés.
Cette annonce de la Chambre des représentants de Jordanie s’ajoute au soutien international croissant à la lutte du peuple iranien pour une république démocratique et laïque, soulignant sa détermination à se libérer du régime oppressif et à établir un gouvernement fondé sur les principes de démocratie et de pluralisme.
La déclaration de la majorité du Parlement jordanien :
En soutien au peuple iranien dans sa lutte pour une République laïque et démocratique
Février 2023
Au cours des six derniers mois, le monde a été témoin d’un soulèvement populaire généralisé en Iran, exigeant la liberté et la démocratie. Quelques 750 manifestants ont été tués et 30 000 arrêtés.
Bien que tout changement doive venir du peuple iranien et de sa propre résistance, la communauté internationale a aussi sa responsabilité.
Nous sommes solidaires du peuple iranien dans son aspiration pour une république laïque et démocratique où aucun individu, quelle que soit sa religion ou sa naissance, n’a de privilège sur les autres.
À travers ses slogans, le peuple iranien a clairement exprimé qu’il rejetait toutes les formes de dictature, que ce soit le Shah déchu ou le régime théocratique actuel, et qu’il rejetait donc toute association avec l’un ou l’autre.
Nous pensons que c’est au peuple iranien de décider de son avenir. Cependant, nous reconnaissons le fait que, au cours des quatre dernières décennies, la coalition démocratique du Conseil national de la résistance de l’Iran (CNRI) a constamment et inlassablement poursuivi le changement démocratique. À cet égard, nous pensons que le plan en dix points proposé par la présidente du CNRI, Mme Maryam Radjavi, mérite notre soutien. Il défend des élections libres, la liberté de rassemblement et d’expression, l’abolition de la peine de mort, l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État, l’autonomie pour les différentes ethnies d’Iran et un Iran non nucléaire.
Le soulèvement courageux du peuple iranien peut être attribué, d’une part, à l’état explosif de la société iranienne, produit de la répression, de la pauvreté, de la discrimination et de la corruption gouvernementale, et, d’autre part, à quatre décennies de résistance organisée à l’échelle nationale. Tragiquement, à l’été 1988 seulement, plus de 30 000 prisonniers politiques – la grande majorité d’entre eux étant des membres de l’OMPI – ont été brutalement massacrés.
Nous condamnons l’ingérence du régime iranien dans la région du Moyen-Orient et en Europe, y compris ses tentatives terroristes et ses cyberattaques en Albanie.
Nous exhortons la communauté internationale à se tenir aux côtés du peuple iranien dans sa quête de changement et à prendre des mesures décisives contre le régime actuel. Cela comprend la mise sur liste noire des Gardiens de la révolution islamique et la tenue des responsables du régime pour responsables de leurs crimes contre l’humanité. »
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