Voici des extraits du discours de M. Jones :
Madame Radjavi, amis, collègues, c’est un immense privilège et un plaisir d’être ici aujourd’hui parmi tant d’éminents juristes.
Nous nous réunissons au mois d’août, un mois qui chaque année rappelle de manière effrayante ce qui était sans doute le crime le plus odieux parmi les nombreux crimes commis par le régime de Téhéran.
Il s’agit d’un crime contre l’humanité, d’un crime de génocide qui, comme nous venons de le voir dans la salle d’exposition, a coûté la vie à 30 000 prisonniers politiques iraniens en quelques semaines en 1988. La plupart des personnes assassinées étaient des membres de l’Organisation des Moudjahiddines d’Iran, OMPI.
Et nous devons regretter profondément que, 35 ans plus tard, ce crime reste impuni. Et il est tout aussi regrettable que des organisations internationales telles que les Nations Unies, l’Union européenne et des pays occidentaux de premier plan comme le Royaume-Uni et les États-Unis n’aient pas pris les mesures appropriées contre les auteurs de ces crimes.
Le régime de Téhéran déteste l’OMPI. Et pour comprendre cette haine, nous devons approfondir les différences essentielles entre ces deux entités. L’OMPI, dont beaucoup de dirigeants ont été emprisonnés sous le Chah, est apparue comme un groupe progressiste, dévoué et bien éduqué, résolument engagé à libérer son peuple.
Ils ont adopté une interprétation démocratique et progressiste de l’Islam, qui a trouvé la faveur de nombreux Iraniens, en particulier des jeunes et des femmes. En revanche, le régime qui a pris le pouvoir en 1979 était en grande partie composé de religieux arriérés, corrompus et intolérants.
Ils étaient menacés par la croissance rapide et la popularité de l’OMPI. Face à cela, le régime a eu recours à des tactiques brutales, notamment au massacre de 1988. Et ils ont mené une campagne incessante de diabolisation et de désinformation. Et la réponse du régime à l’OMPI ne peut être comprise qu’à la lumière de ce contraste saisissant.
Il révèle l’état d’esprit profondément ancré des mollahs, leur intolérance et leur jalousie à l’égard de la formidable opposition qu’est l’OMPI. Le régime étend désormais sa poursuite incessante de l’OMPI au sol européen. Et cette quête s’est manifestée de plusieurs manières.
Par exemple, un porte-parole du système judiciaire du régime a récemment déclaré que l’OMPI ne devrait même pas être autorisée à tenir une conférence en Europe. Il a également émis un acte d’accusation sans fondement contre l’OMPI et 104 individus qui lui sont affiliés, les appelant à désigner leurs avocats dans un délai d’un mois.
Les mollahs, qui ont publié ce décret, semblent avoir oublié que 30 000 prisonniers politiques de l’OMPI ont été brutalement assassinés en 1988, conformément à une fatwa sans fondement émise par Khomeini, sans l’aide d’avocats ni aucune procédure légale régulière.
Ce ne sont là que quelques-unes des façons dont le régime tente de faire taire l’opposition démocratique, même en dehors des frontières iraniennes. Il est donc profondément regrettable, face à une telle injustice, que la communauté internationale ait largement fermé les yeux sur les excès du régime et ait adopté une politique qui ne peut être catégorisée et caractérisée que comme une politique d’apaisement.
Cette approche, qui est motivée, à mon avis, par des opportunismes politiques et des considérations économiques, est tout à fait répugnante et constitue une insulte à nos principes et valeurs démocratiques ici en Europe occidentale. Une meilleure approche, à mon avis, serait que les dirigeants de la communauté internationale reconnaissent et soutiennent les efforts des parlementaires du monde entier qui ont réclamé justice et soutenu la position de principe du Conseil national de la Résistance iranienne, sous votre direction, Mme Radjavi.
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