Le film « Les frères de Leila », qui raconte l’histoire riche et complexe d’une famille qui lutte contre les difficultés économiques à Téhéran, est interdit en Iran depuis sa sortie l’année dernière.
Le film était en compétition pour la Palme d’or au Festival de Cannes l’année dernière. Il n’a pas obtenu le premier prix. Mais il a remporté le prix de la Fédération internationale des critiques de cinéma.
Mardi, le quotidien réformateur Etemad a déclaré que M. Roustaee, ainsi que le producteur du film, Javad Noruzbegi, « ont été condamnés à six mois de prison pour avoir projeté le film au Festival de Cannes ».
Roustaee et Noruzbegi ont été reconnus coupables d’avoir « contribué à la propagande de l’opposition contre le système islamique ».
Le film « Les frères de Leila » a été interdit parce qu’il « a enfreint les règles en étant présenté à des festivals de films internationaux sans autorisation » et que le réalisateur a refusé de le « corriger » comme l’avait demandé le ministère de la culture, ont indiqué les médias officiels à l’époque.
Les cinéastes nommés au festival de Cannes ne purgeront qu’environ neuf jours de leur peine, tandis que le reste « sera suspendu pendant cinq ans », selon Etemad, qui ajoute que le verdict peut faire l’objet d’un appel.
Pendant la période de suspension, les accusés devront suivre un cours de réalisation de films tout en « préservant les intérêts nationaux et éthiques » et s’abstenir de s’associer à d’autres professionnels du cinéma, selon le journal.
M. Roustaee, 34 ans, a acquis une renommée internationale depuis la sortie en 2019 de son film « Just 6.5 », qui jette un regard sans concession sur le problème de la drogue en Iran et sur la réponse brutale et infructueuse de la police.
L’Iran possède depuis longtemps une scène cinématographique florissante, avec des personnalités comme Jafar Panahi et Asghar Farhadi qui ont remporté des prix dans le monde entier, notamment au Festival de Cannes.
Source : VOA/ CSDHI
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