Aujourd’hui, après 52 jours d’incertitude en prison et de privation des droits fondamentaux, les autorités de sécurité ont porté des accusations de blasphème contre Maryam Abbasi-Nikou.
Une source informée, lors d’une conversation avec l’Iran Human Rights Monitor, a déclaré : « Maryam Abbasi-Nikou est une résidente de Shahin Shahr, à Isfahan. Le 26 juin 2023, les forces de sécurité l’ont arrêtée à 23 heures en faisant une descente à son domicile. Ils ont dit à sa famille qu’ils l’emmenaient pour un simple interrogatoire et qu’elle rentrerait chez elle le lendemain ». Selon la source, « Apparemment, après avoir fouillé son téléphone portable, elle a été transférée à la prison de Dowlatabad à Ispahan, et son cas est actuellement traité par la troisième branche du bureau des interrogatoires de Shahin Shahr. » La source ajoute : « D’après les informations que nous avons obtenues sur l’affaire, le principal chef d’accusation de Maryam est « l’insulte au Prophète » en raison de ses activités dans l’espace en ligne. »
» La source informée ajoute que « l’affaire en est au stade de l’enquête préliminaire et que l’avocat qu’elle avait choisi n’a pas été autorisé à être présent. Elle a été représentée par un avocat commis d’office ».
« L’insulte du prophète est l’une des infractions pénales prévues par le droit pénal iranien en vigueur, passible de la peine de mort. Selon l’article 262 du code pénal islamique, toute personne qui insulte ou manque de respect au prophète de l’islam ou à l’un des grands prophètes (Noé, Jésus, Moïse et Abraham) est accusée d' »insulte au prophète » et condamnée à la peine de mort.
Il y a quelques mois, Yusuf Mehrdad et Sadrallah Fazeli-zare ont été exécutés en Iran pour le même motif, le 8 mai 2023. La vie de Maryam Abbasi-Nikou est en danger.
Maryam Abbasi-Nikou est née en 1981 et est mère d’une fille de 17 ans, Bita Shafii, et d’un fils de 7 ans. Bita Shafii est une jeune fille courageuse de 17 ans qui a jeté des grenades lacrymogènes sur les forces de sécurité oppressives lors d’un rassemblement de protestation contre les attaques chimiques dans les écoles.
Elle a courageusement tenu tête aux interrogateurs et aux juges au tribunal. Au cours de sa détention, les interrogateurs lui ont cassé le majeur, mais elle a finalement été libérée au bout d’un certain temps.
Source : Iran HRM/CSDHI
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