Un fait inquiétant survenu au cours du week-end révèle une vague soudaine d’expulsions visant principalement les étudiantes.
Le 12 août 2023, les conseils de l’Association nationale des étudiants ont révélé l’expulsion brutale d’au moins 200 étudiantes de leurs dortoirs à l’université Bu-Ali Sina de Hamedan, dans l’ouest de l’Iran. Les étudiantes ont pris connaissance de ce fait troublant lorsqu’elles ont tenté de faire des réservations de dortoirs en ligne.
Les associations étudiantes ont souligné que la cause première de cette action significative était un rapport produit par le département de sécurité de l’université. Pour que leurs privilèges d’hébergement soient rétablis, les étudiants concernés ont dû rédiger des lettres d’engagement.
Ce qui est frappant, c’est le mode opératoire du service de sécurité. Ils ont établi des listes de noms d’étudiants sur la base d’allégations nébuleuses et sans fondement. De telles mesures bafouent de manière flagrante les règles établies par l’université, qui stipulent qu’aucun étudiant ne doit voir ses droits ou ses installations restreints sans la procédure régulière d’une convocation officielle, d’un dossier formel et d’une décision disciplinaire finale.
La violation ne s’arrête pas là. Les nouvelles en provenance de la capitale font état d’une surveillance accrue des étudiants de l’université Tarbiat Modares de Téhéran. Selon les associations, au moins une douzaine d’étudiants de cette institution ont reçu des convocations du ministère du renseignement. Ces convocations, effectuées par le biais d’appels anonymes, ont été particulièrement discrètes, révélant rarement l’identité de l’agence de renseignement appelante ou le motif de la convocation.
Cette vague de surveillance accrue semble être un effort concerté du régime des mollahs pour contrecarrer d’éventuelles manifestations d’étudiants liées au tragique anniversaire de la mort de Mahsa Amini. L’objectif du régime, semble-t-il, est clair : créer un climat d’inquiétude et réprimer toute manifestation d’étudiants avant même qu’elle ne prenne de l’ampleur. Cette stratégie de répression préventive démontre les préoccupations constantes du régime quant au pouvoir et à l’influence potentiels des mouvements étudiants.
Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI
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