Le 15 août, le journal a cité Mahnaz Kazemi, l’une des directrices du Centre iranien d’aide aux blessés médullaires, qui a déclaré : « La situation des personnes souffrant de lésions de la moelle épinière est désastreuse, surtout après les multiples hausses de prix dans le pays. »
Mme Kazemi s’est référée aux statistiques de la base de données du Centre iranien d’aide aux victimes de lésions de la moelle épinière. Elle a déclaré que le centre avait appris la mort de ces personnes par leurs familles.
Ayant elle-même souffert d’une lésion de la moelle épinière il y a quarante ans, Mme Kazemi a expliqué à Etemad que « le coût de l’hygiène et des fournitures médicales monte en flèche, et même une gaze stérile coûte 20 000 à 30 000 rials (environ 0,4 à 0,6 dollar)« , alors que ces articles sont encore plus vitaux pour les personnes souffrant de lésions de la moelle épinière que la nourriture.
Selon Mme Kazemi, au cours de la pandémie de la COVID-19, le décès de certaines personnes souffrant de lésions de la moelle épinière a été attribué au COVID-19, mais « la plupart de ces décès n’étaient pas dus à la COVID-19, et la cause en était les escarres et les infections qui affectaient l’ensemble du corps de ces personnes ».
Elle ajoute : « Au cours de ces deux années, nous avons perdu des clients dont nous n’aurions jamais pensé qu’ils allaient mourir, car ils étaient comme nos amis. Soudain, une famille nous appelle en larmes pour nous dire que ces escarres ont finalement eu raison de notre fille ou de notre fils. C’est un choc à la fois pour nous et pour les autres clients, et ils deviennent désespérés en raison des conditions auxquelles ils sont confrontés. »
Le Centre iranien d’aide aux victimes de lésions de la moelle épinière est une organisation non gouvernementale créée en 2006 et placée sous la tutelle de l’Organisation iranienne de protection sociale. Le centre, dont les directeurs sont souvent eux-mêmes atteints de lésions de la moelle épinière, compte actuellement parmi ses membres 2 100 personnes handicapées de la province de Téhéran et 700 bénéficiaires d’autres provinces.
Dans son entretien avec Etemad, Mahnaz Kazemi a également mentionné de nombreux cas de suicide parmi les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière, en raison de l’absence de services de conseil appropriés.
Cependant, elle a déclaré que le centre « ne dispose pas de données statistiques sur les suicides parce qu’ils ne nous sont souvent pas signalés » et que même les décès de certains bénéficiaires ne leur sont signalés par les familles qu’au bout d’un an.
Source : Iran Focus (site français)/ CSDHI
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