M. Scorsese, le réalisateur américain oscarisé de « Taxi Driver » et « Goodfellas », a repris une campagne lancée par sa fille Francesca cette semaine après l’annonce de la condamnation de Saeed Roustaee à une peine d’emprisonnement.
« Signez cette pétition pour que justice soit rendue à Saeed Roustaee », a écrit Scorsese sur Instagram.
Saeed Roustaee, 34 ans, a été condamné à six mois de prison pour la projection de son film « Les frères de Leila » au festival de Cannes l’année dernière, ont rapporté mardi les médias iraniens.
Le réalisateur Saeed Roustaee pose pour les photographes lors du photo call pour le film « Leila’s Brothers » au 75ème Festival de Cannes dans le sud de la France, le 26 mai 2022.
Le film, qui raconte les difficultés économiques d’une famille à Téhéran, est interdit en Iran.
Saeed Roustaee et le producteur du film, Javad Noruzbegi, ont été reconnus coupables d’avoir « contribué à la propagande de l’opposition contre le système islamique », selon le quotidien réformateur iranien Etemad.
La sentence comprend une interdiction de travailler pendant cinq ans.
Les cinéastes ne purgeront qu’environ neuf jours de prison, tandis que le reste « sera suspendu pendant cinq ans », selon Etemad, qui ajoute que le verdict peut faire l’objet d’un appel.
Dans sa pétition, Francesca Scorsese, actrice et réalisatrice, écrit : « Il nous reste moins de 20 JOURS pour attirer suffisamment l’attention sur lui et faire appel de sa condamnation ».
Elle exhorte les sympathisants à signer pour que Saeed Roustaee « puisse continuer à être une force du bien dans le monde ».
La pétition a atteint jeudi les deux tiers de son objectif de 15 000 signatures.
Le film « Les frères de Leila » de Saeed Roustaee a remporté le prix de la Fédération internationale des critiques de cinéma à Cannes l’année dernière.
Les médias officiels iraniens ont déclaré que le film « a enfreint les règles en étant présenté sans autorisation à des festivals de cinéma internationaux » et que le réalisateur a refusé de le « corriger » comme le lui avait demandé le ministère de la culture.
Les organisateurs du festival de Cannes ont dénoncé cette semaine « une grave violation de la liberté d’expression des artistes, cinéastes, producteurs et techniciens iraniens ».
L’Iran possède depuis longtemps une scène cinématographique florissante, avec des personnalités comme Jafar Panahi et Asghar Farhadi récompensées dans le monde entier.
Saeed Roustaee a acquis une renommée internationale depuis la sortie en 2019 de son film « Just 6.5 », un regard sans concession sur le problème de la drogue en Iran et la réponse brutale et infructueuse de la police.
Source : VOA
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